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Le comité de contrôle antidopage de la Fédération internationale de Canoë a tranché

Antidopage : Laurence Vincent-Lapointe blanchie

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28 janvier 2020
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Par Salle des nouvelles

Le cauchemar de la multiple championne du monde est enfin terminé. Le comité de contrôle antidopage de la Fédération internationale de canoë (FIC) a rendu sa décision, par voie de communiqué, de lever sa suspension provisoire avec effet immédiat. Vendredi dernier, le comité de contrôle du dopage de l'ICF a rendu son jugement: la canoéiste n'avait commis aucune faute ni négligence en ce qui concerne la violation des règles antidopage qui lui avait été reprochée en août dernier, et qu'elle est désormais éligible pour se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020.

L’athlète originaire de Trois-Rivières avait été suspendue de manière provisoire par la FIC le 13 août dernier à la suite d’un résultat d’analyse anormal pour le ligandrol (LGD-4033), une substance interdite selon la liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Le 9 décembre dernier à Lausanne, Laurence et Adam Klevinas, son avocat, ont présenté des preuves démontrant au comité du contrôle antidopage de la FIC de quelle manière cette substance s’est retrouvée dans le système de la championne du monde.

L'ex-petit ami utilisait sans le savoir un produit avec du ligandrol

Selon les évidences analytiques et scientifiques et les preuves établies, les traces de ligandrol se sont retrouvées dans le système de Laurence à la suite d’un transfert de fluides (sueur, bave, sperme, etc.) de son ex-petit ami, qui utilisait un produit contenant du ligandrol sans le savoir, et par conséquent, à l’insu de Laurence.

« C’est un choc, mais surtout un soulagement d’avoir trouvé de quelle manière le ligandrol s’est retrouvé dans mon système. J’ai passé un polygraphe, on a testé 17 produits, j’ai fait analyser mes cheveux, ceux de mon ancien copain, et c’est à deux semaines de mon audience que nous avons finalement trouvé la fameuse source », a expliqué l'athlète.

« Je ne suis pas une tricheuse, je n’ai jamais pris ou eu l’intention de prendre aucune substance ou produit pour m’aider à gagner des courses et j’espère que ce verdict puisse convaincre ceux qui doutent de mon intégrité que je suis, et que j’ai toujours été une athlète propre. »

Laurence Vincent-Lapointe souhaite désormais tout faire pour mettre cet épisode sombre derrière sa famille et elle et se remettre en marche, avec notamment l'optique de la qualification pour les Jeux olympiques.

Recherche intensive

Au cours de ce processus, Laurence et Me Klevinas se sont livrés à une recherche intensive pour déterminer l'origine du ligandrol qui a été trouvée dans son échantillon prélevé le 29 juillet 2019. Avant de découvrir la provenance du ligandrol dans un produit que son ancien petit-ami consommait à son insu, Laurence a fait analyser pas moins de 17 produits par des laboratoires accrédités par l’AMA et par des laboratoires privés, notamment tous les suppléments qu'elle a consommés tout juste avant son test positif. Ces produits testés allaient des thés aux épices qu'elle consommait régulièrement, jusqu’aux suppléments fournis par le Centre canadien du sport atlantique, ainsi que le supplément que son ex-petit ami avait fourni.

« Pour espérer une « absence de faute ou de négligence », nous devions trouver l’origine de cette présence de ligandrol dans le système de Laurence et démontrer, par des preuves réelles, comment elle s’est retrouvée dans son système. Laurence a, depuis le début, insisté sur le fait qu'elle n'avait jamais triché, nous avons donc dû trouver et fournir la véritable explication, et non une excuse, pour expliquer comment le ligandrol est entré dans son corps », a ajouté M. Klevinas. « Le transfert de ligandrol de l’ex-petit ami à Laurence n'est pas de la spéculation ; nous avons établi que c'était la source du niveau incroyablement bas de ligandrol qui a été trouvé dans son système avec des preuves analytiques et scientifiques ».

Les multiples tests comprennent également l'analyse d'une mèche de cheveux. Ces tests sont revenus négatifs, ce qui signifie qu'elle n'avait été exposée au ligandrol qu'une seule fois avant le 29 juillet 2019. Le 2 octobre, Laurence a subi un examen polygraphique pour déterminer si elle avait déjà utilisé le ligandrol intentionnellement, volontairement ou sciemment avant le 29 juillet. L'expert a conclu que cela n'avait jamais été fait.

Analyse des cheveux

Alors que l'audience de Laurence approchait et que l'origine du ligandrol n’avait pas encore été trouvée, son ex-petit ami a proposé, fin octobre, de faire analyser ses cheveux pour déterminer s'il avait déjà été exposé à la substance. Le 12 novembre 2019, le laboratoire médico-légal de Strasbourg, en France, a rapporté que l'ex-petit ami de Laurence avait été exposé au ligandrol à de nombreuses reprises entre avril et octobre 2019 environ. Selon le rapport analytique, la concentration la plus élevée de ligandrol détectée dans ses cheveux était juste avant le prélèvement de l'échantillon de Laurence le 29 juillet 2019.

Dès réception du rapport analytique, Me Klevinas a demandé à l’ex-petit-ami s'il avait pris des produits contenant du ligandrol. C'était le cas, sans qu'il le sache, à travers le produit appelé SR 9011, connu pour améliorer les performances et favoriser la perte de poids, qu'il avait acheté à l'un de ses coéquipiers de football au printemps 2019. Comme le flacon de SR-9011 n'indiquait pas s’il contenait du ligandrol, il a été envoyé pour analyse afin de déterminer son contenu.

En recevant le rapport analytique le 27 novembre 2019, Laurence a été à la fois choquée et soulagée de découvrir que, à l’insu de tous, le produit SR-9011 contenait des quantités importantes de ligandrol. Laurence a également été soulagée (et surprise) d'apprendre que cette substance aurait pu lui être transférée à partir des fluides corporels de son ex-petit ami.

L'ex-petit ami a déclaré devant le comité de contrôle antidopage de l'ICF qu'il n’avait jamais dit à Laurence qu'il utilisait le SR-9011, qu'il l'avait utilisé quelques jours avant la collecte d'échantillons de Laurence le 29 juillet 2019 et que, avant novembre 27 2019, il ignorait que ce produit contenait du ligandrol.

Reprise de l’entraînement

À la suite de la décision du comité de contrôle anti-dopage de l'ICF, Laurence peut maintenant réintégrer l'équipe canadienne et reprendre l'entraînement pour la qualification olympique. Depuis la mi-janvier, elle s'entraîne seule en Floride, mais elle pourra désormais rejoindre le camp d'entraînement de l'équipe nationale canadienne, qui a débuté le 20 janvier.

« C'était difficile pour moi de voir les photos de mes coéquipiers sur l'eau. Pendant ma suspension, j'ai fait tout ce que je pouvais, mais dans l'incertitude, j'ai eu du mal à trouver la motivation pour continuer. Je suis super motivée à l'idée de réintégrer ma place dans l’équipe… ce moment sera sûrement l'un des plus beaux moments de ma vie », a conclu Laurence Vincent-Lapointe.

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