Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

En collaboration avec le logiciel Lexibar

De la LNH aux «dys»: Steve Bégin veut sensibiliser le Québec aux troubles du langage

durée 10h00
21 octobre 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

En collaboration avec le logiciel Lexibar, l’ex-hockeyeur Steve Bégin a lancé le 18 octobre une campagne de sensibilisation pour les personnes atteintes de troubles du langage.

La campagne «J’aime mon DYS», qui durera jusqu’au 1er novembre, vise à «redonner du pouvoir aux personnes ''dys'', c’est-à-dire les personnes atteintes de dyscalculie, de dyslexie, de dysorthographie, de dyspraxie, de dysgraphie ou de trouble développemental du langage», peut-on lire sur le site web de l’initiative.

«Souvent ces jeunes-là sont perçus comme isolés, incompris, ils ont des parcours scolaires très difficiles […] ce qu’on veut faire c’est les soutenir et sensibiliser la communauté, les gens qui les entourent», explique M. Bégin.

Afin de rejoindre toutes ces personnes, «J’aime mon DYS» mise sur des apparitions à la télévision, des articles dans les journaux et à la radio, des visites dans les écoles, un webinaire ainsi qu'une campagne en ligne.

Cette année marque la deuxième édition de la campagne «J’aime mon DYS». Lors de la première, le groupe a réussi à générer plus de 100 000 vues sur ses contenus en ligne et a distribué quelque 200 ensembles pédagogiques à des professionnels. La date du 18 octobre a été choisie, car il s’agit de la Journée internationale du trouble développemental du langage.

Selon Haylem, la compagnie qui a produit Lexibar, le programme offre entre autres aux élèves des prédicateurs phonétiques et orthographiques accompagnés d’illustrations pour faciliter l’écriture. Ces fonctionnalités permettent de donner une graphie correcte à des phrases écrites «au son».

Les «dys» au quotidien

Pour Steve Bégin, les «dys» représentent quelque chose de bien familier. La fille de l’ancien joueur de la LNH vit avec un trouble du langage et, en allant faire examiner sa fille, le hockeyeur s’est rendu compte qu’il avait lui-même certains troubles. «Chaque fois je levais la main et je disais ''hey c’est moi ça'', puis je me suis mis à comprendre des choses», raconte-t-il.

«Dans les années 1980 et 1990, c’était méconnu et on n’avait pas d’outils, chose qui m’aurait été probablement très utile.»

Le sportif de 46 ans explique que, dans sa jeunesse, ses troubles ont rendu son passage à l’école très compliqué. Il indique que les «dys» sont souvent accompagnés d'un trouble du déficit de l'attention (TDA), ce qui lui a valu une réputation d’hyperactif et de «crayon le moins aiguisé de la boîte» en classe. «Je me disais que je n'étudiais pas assez, mais je n’étais pas capable d'étudier, de garder l'information, moi lire c'était compliqué je capotais.» Ses difficultés l’ont mené à décrocher. M. Bégin a finalement obtenu son diplôme d’études secondaires il y a quelques années, à l’âge de 40 ans.

M. Bégin raconte qu'avant que sa fille ne soit diagnostiquée, elle ne voulait jamais aller à l'école, puis «il n'y avait plus de problème pour l'amener à l'école, elle était souriante, elle a trouvé son bonheur et elle a surtout gagné beaucoup en confiance».

N'ayant pas eu ces ressources, M. Bégin explique qu'il se réfugiait dans le hockey à cette époque. «C'est comme si c'est tout ce qui me restait au monde pour réussir.»

Il pense qu'il aurait tout de même fini dans la ligne nationale s'il avait eu plus de succès à l'école, puisque c'est un rêve qui l'habitait depuis ses six ans, mais il estime qu'un meilleur encadrement «aurait changé beaucoup de choses» dans sa vie.

L'anglais, par exemple, a été un grand défi pour lui. Omniprésente dans la LNH, la langue de Shakespeare n'a pas été facile à apprendre en tant que «dys». Le joueur pouvait bien comprendre ce que les autres disaient et retenir des mots et des tournures de phrases, mais au moment de parler la langue, il avait de la difficulté.

«C'est comme si tu vas faire un marathon avec une belle paire de souliers neufs, mais elle n'est pas attachée, donc tu te plantes toujours quand tu essaies de faire un pas. Aussitôt que je voulais parler, c'est comme si je me plantais et ce que je voulais dire, ce n'est pas ce qui sortait [...] tout se bouscule dans ton cerveau

Composer avec des «dys» n'ont pas amené que des difficultés dans la vie du joueur. Il explique que les personnes touchées sont souvent forcées à devenir très travaillantes et persévérantes. «C'est ce que j'ai comme qualificatif, j'ai été reconnu pour ça toute ma carrière.»

Alexis Drapeau-Bordage, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 6 mai 2025

Les Diablos du Cégep de Trois-Rivières honorent leurs athlètes

Le 1er mai dernier, les Diablos du Cégep de Trois- Rivières ont rassemblé leur grande famille sportive pour célébrer les efforts, les succès et l’engagement de leurs athlètes de tous les sports lors de leur traditionnel Gala annuel. L’événement a réuni près de 380 personnes pour honorer les athlètes et les équipes s’étant ...

Publié le 5 mai 2025

Les activités de pêche à la SÉPAQ perturbées par une grève à compter du 15 mai

Les activités de pêche à la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) risquent d'être perturbées, alors que des syndiqués y annoncent trois jours de grève à compter du 15 mai. Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) — un grand syndicat indépendant des centrales — compte 2500 membres à la SÉPAQ. Ce sont ...

Publié le 22 avril 2025

La sélection du jury a commencé dans le procès des ex-joueurs d'Équipe Canada junior

Le processus de sélection des membres du jury devrait commencer mardi dans le procès pour agression sexuelle de cinq ex-joueurs d'Équipe Canada junior. Dillon Dube, Carter Hart, Michael McLeod, Cal Foote et Alex Formenton ont tous été accusés d'agression sexuelle au début de 2024, à la suite d'un incident qui se serait produit à London, en ...