Jeux olympiques de Paris
Laurent Lavigne frôle la finale avec son équipe lors du K-4 500 m
Par Salle des nouvelles
Le parcours du K-4 500 m canadien formé de Pierre-Luc Poulin, Laurent Lavigne, Nicholas Matveev et Simon McTavish s’est arrêté en demi-finale, jeudi, au bassin olympique de Vaires-sur-Marne.
Cinquièmes à la mi-parcours avec déjà une demi-seconde de retard sur les Ukrainiens qui étaient quatrièmes, les Canadiens ont réussi une meilleure deuxième moitié de course, mais pas assez pour combler le retard. Le bateau de l’unifolié a stoppé le chrono à 1 min 20,70 s, à 3 centièmes de seconde de celui de l’Ukraine et d’un billet pour la finale.
L’Australie a été la plus rapide avec un meilleur temps olympique de 1 min 19,22 s.
Pierre-Luc Poulin avait encaissé le coup au moment de répondre aux questions des journalistes.
« Ça va court de 3 centièmes, mais ça va ! On a connu une très bonne course et on a donné tout ce qu’on avait cette semaine. Pour le moment, je n’ai rien à dire à propos de cette course-là, outre qu’il manquait 3 centièmes. Je ne vois pas d’erreurs et il faut juste réaliser que nous sommes aux Jeux olympiques et ce sont les 11 meilleurs bateaux au monde », a reconnu le vétéran âgé de 28 ans.
« Il faut juste être contents du chemin qu’on a fait ensemble et garder ces moments-là comme souvenirs pour la suite. »
Lavigne, lui, était plus ébranlé, d’autant plus que cette élimination prématurée met un terme à ses premiers Jeux.
Le bateau canadien avait fini dixième à Tokyo avec le même équipage, à l’exception de Mark de Jonge qui est parti à la retraite. C’est Lavigne qui l’a remplacé dans les épreuves internationales des dernières années.
« Les 100 derniers mètres, nous sommes à plat, on n’a plus rien et des fois, le synchronisme peut en souffrir un peu. [...] Le but, ce n’est pas de rattraper (les autres) à la fin, c’est de garder sa place. Je suis super fier de moi et de mon équipe. On a fait des belles courses, mais c’est sûr que c’est décevant quand ça finit plus court que ce qu’on voulait. J’avais le goût de retourner sur l’eau et de ramer dans la finale », a reconnu l’athlète de Trois-Rivières.
À chaud, la recrue de 23 ans ne savait pas quels apprentissages il pouvait retenir de ses courses olympiques.
Plus expérimenté, Poulin commençait déjà à se faire une tête à ce sujet.
« C’est 20 ans de préparation et d’amour pour le kayak qu’il y a dans cette course-là. C’est plus avec ça que je pars aujourd’hui (jeudi) plutôt que de dire qu’on a manqué la finale par 3 centièmes de secondes. [...] On le savait qu’on avait une grosse deuxième moitié de course en nous et qu’il fallait avoir confiance dans ça, parce que ça ne passerait pas par beaucoup. C’est ce qui a été écrit dans l’histoire aujourd’hui. »
Pierre-Luc Poulin et Simon McTavish seront des demi-finales du K-2 500 m vendredi.
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