Les Aigles Plante Sports en action ce week-end

Par Joany Dufresne
Pour une deuxième année, les Aigles Plante Sports présenteront un alignement entièrement mauricien au cours de la prochaine saison, qui s’amorcera demain à Charlesbourg.
Une équipe compétitive et composée entièrement de joueurs de la région, c’est l’objectif que les Aigles Plante Sports s’était fixé il y a trois ans. Encore une fois cette année, c’est ce à quoi auront droit les partisans, et ce, dès vendredi.
Les Trifluviens amorceront leur 42e saison sur la route, alors qu’ils affronteront l’équipe qui les a battus en finale l’an dernier, les Castors de Charlesbourg. Ils seront de retour au stade Fernand-Bédard pour leurs premières parties locales samedi et dimanche, à l’occasion de programmes doubles face à St-Eustache et Saguenay, respectivement.
Les Aigles Plante Sports pourront compter sur les Raphaël Gladu, Julien Bélanger, Maxime Brouillard, Jean-François Dionne et autres pour entamer la saison. En plus de son puissant noyau de vétérans, la formation trifluvienne peut miser sur un «paquet de recrues de première qualité».
«On a la chance de compter sur des joueurs qui arrivent des Ailes du Québec, le programme provincial pour les meilleurs joueurs de 17 ans. Le lanceur numéro 1 des Ailes va être avec nous, et même chose du côté des frappeurs», mentionne le directeur-gérant des Aigles junior, Mathieu Hamelin.
En plus d’exceller sur le terrain, la majorité de ces joueurs peuvent aussi bien lancer qu’occuper une position. Un atout qu’apprécie particulièrement Hamelin.
«Ça nous apporte une belle profondeur. On a pratiquement deux joueurs disponibles pour toutes les positions. On est vraiment chanceux», dit-il.
Bien qu’il n’ait pu combler le départ d’Alex Janelle-Gagnon pour un aussi bon joueur, le directeur-gérant se réjouit d’avoir un groupe de qualité, qui pourra mener son équipe loin en séries.
À noter qu’une nouvelle équipe s’est jointe à la Ligue de baseball junior élite du Québec cette année. Il s’agit du Rocket Big Bill de Coaticook, qui évoluera dans la division Uniprix avec LaSalle, Montréal, Granby et Longueuil.
Brulotte veut garder les joueurs au Québec
Le président de la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJEQ), Rodger Brulotte, en a assez des joueurs qui quittent pour les collèges américains et qui reviennent avec un diplôme non reconnu par le ministère de l’Éducation. Il désire que des programmes de baseball d’automne soient créés pour remédier à la situation.
«Je pense que c’est très important que nos jeunes puissent aller à l’école et pratiquer le baseball. Aller aux États-Unis pour un diplôme qui n’est pas reconnu au Québec, ça fait mal. On doit développer avec le ministère et les cégeps régionaux, dans chacune des villes où nous avons une franchise, des programmes d’automne de baseball. Ça serait une continuité formidable. On commence déjà avec le sport-étude au secondaire. Il faut se rendre jusqu’à l’université. Lorsqu’on va être arrivé là, ça va être formidable pour le baseball, car il faut convaincre nos joueurs de jouer ici», explique-t-il.
Pour les Aigles Plante Sports, l’arrivée de tels programmes de baseball serait bienvenue.
«On est de loin l’équipe qui en parle le plus, de par notre structure baseball avec le sport-études du Collège Laflèche, affirme le directeur-gérant, Mathieu Hamelin. Les joueurs vont là-bas dans l’espoir d’aller jouer aux États-Unis. C’est bon pour nous, car ils se développent et ils font des efforts pour, mais le côté négatif, c’est qu’on en perd plusieurs chaque année.»
Aux dires du président de la ligue, le ministère de l’Éducation est intéressé par son idée. Il doit maintenant s’attarder à la logistique, car l’arrivée de programmes automnaux dans les cégeps briseraient la barrière de l’âge.
Déjà cinq établissements d’enseignement collégial de la région de Montréal ont emboîté le pas avec des programmes de baseball à l’automne.