Du nouveau à l’hippodrome cet été

Par Joany Dufresne
L’année passée, plus de 70 000 personnes ont assisté aux courses à l’hippodrome de Trois-Rivières et plus de deux millions de dollars ont été remis au cours des 44 programmes. Avec des bourses bonifiées et le retour du Prix d’été, le Club Jockey du Québec (CJQ) s’attend à une autre belle saison, empreinte de nouveautés.
Dès dimanche, les hommes à chevaux seront de retour à l’hippodrome de Trois-Rivières, et ce, jusqu’à la fin octobre. Pour le moment, 40 programmes sont prévus pour la saison 2014, mais le nombre pourrait augmenter au cours de l’été.
«Compte tenu qu’on travaille à partir de nos propres revenus, il faut y aller progressivement et modestement», a affirmé le directeur général du CJQ, Vincent Trudel.
Plus de trois millions de dollars seront remis en bourses la saison prochaine, soit une augmentation de 50 % sur celles de 2013. Tout comme le nombre de programme, la valeur des bourses pourrait augmenter. C’est que le CJQ s’est entendu avec Roberts Communication Network afin d’offrir la télédiffusion des courses trifluviennes à travers les hippodromes et les salons de paris de l’Amérique du Nord.
«La télédiffusion est important sur le plan touristique, mais aussi sur le plan économique. Cela va permettre aux Canadiens à l’extérieur de la province et aux Américains de parier sur nos courses. Les paris vont augmenter et ainsi générer un profit net que nous allons réinvestir dans les bourses», a mentionné M. Trudel.
Ce dernier n’a pas voulu s’avancer quant au montant que l’organisme pourrait retirer de la télédiffusion. Il espère, pour la première année, être en mesure d’atteindre un minimum de 100 000 $ en pari pour chaque programme.
Retour du Prix d’été
Le Prix d’été, qui a longtemps été un des événements principaux de l’hippodrome blue Bonnets à Montréal jusqu’en 1992, effectuera un retour, le 21 septembre prochain, à l’hippodrome de Trois-Rivières. Autrefois réservé aux ambleurs de trois ans, la course sera toutefois dédiée aux chevaux de quatre ans. Le but du CJQ est d’encourager une récente tendance de l’industrie de permettre aux meilleurs chevaux de trois ans de demeurer en compétition à l’âge de quatre ans.
À l’occasion du Prix d’été, les 16 meilleurs coureurs en Amérique du Nord dans cette catégorie seront de passage dans la cité de Laviolette. Ils se disputeront la plus grosse bourse jamais remise à l’hippodrome soit la somme de 200 000 $.
Pour connaître l’horaire des courses, vous pouvez consulter le nouveau site Internet de l’hippodrome de Trois-Rivières: www.h3r.org.
La CJQ demande l’aide du gouvernement
Parallèlement à ces efforts, le Club Jockey du Québec compte poursuivre ses démarches auprès du gouvernement afin de le convaincre de l’importance de l’industrie des courses en matière de création d’emplois dans les régions et son impact économique.
Une étude réalisée en 2008 par l’organisme Filière Cheval du Québec a révélé que les retombées économiques de l’industrie des courses de chevaux étaient de 63,6 M$ au Québec. C’était avant l’échec de la privatisation des hippodromes. Une étude plus récente de Canada Hippique et de Strategic Equine a établit, en 2010, à 19,6 milliards de dollars les retombées économiques liées à l’industrie canadienne du cheval au pays, dont 29 % proviennent du secteur des courses.
Au Canada, les courses de chevaux procurent 47 000 emplois, dont plus de 34 000 sont en Ontario. Actuellement au Québec, le nombre d’emplois liés à ce secteur d’activité est estimé à 800. Le CJQ est convaincu qu’avec un partenariat avec le gouvernement provincial, bien d’autres emplois pourraient être créés. Son plan d’affaires prévoit la création de plus de 5000 emplois et des retombées de plus de 150 M$ d’ici cinq ans.
«On a réussi à repartir l’industrie des courses de chevaux au Québec sans aide. Mais là, on est à la croisée des chemins. On peut croître, mais pour le faire il nous faut des partenaires. Ça nous prend du support comme n’importe quelle industrie. Je ne parle pas de subventions, mais de développer des partenariats qui vont être rentables pour le gouvernement et pour nous», a expliqué le directeur général du CJQ, Vincent Trudel.