Du nouveau au Grand Prix de Trois-Rivières

Par Louis Butcher/Agence QMI
Jacques Villeneuve accepterait volontiers de revenir courir au Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R) l’été prochain, si le contexte, dit-il, lui est favorable.
Croisé dans le paddock d’Austin, au Texas, la semaine dernière, l’ancien champion du monde de Formule 1 a toutefois déploré que le temps de piste accordé aux pilotes de la série NASCAR Canadian Tire, la discipline-reine de ce week-end très chargé, était insuffisant à ses yeux.
«C’est un bel événement et l’ambiance est incroyable, mais nos présences sur le circuit sont trop limitées», a dit Villeneuve.
Or, ces paroles sont venues aux oreilles du directeur général du GP3R, à qui nous avons parlé.
«Je pense que le souhait de Villeneuve sera exaucé l’été prochain, a avancé Dominic Fugère, directeur général du Grand Prix. Il n’est d’ailleurs pas le premier à faire état de cette situation et nous voulons apporter les correctifs qui s’imposent le plus rapidement possible.»
Comme à Mosport
La direction du Grand Prix a en effet entrepris des démarches auprès de NASCAR Canada dans le but précis de prolonger (d’au moins une quinzaine de tours) sa course la plus importante de la fin de semaine.
Pour y parvenir, il faudra prévoir une halte aux puits pour le ravitaillement en essence, une pratique disparue depuis quelques années à Trois-Rivières, mais conservée ailleurs en NASCAR, comme au circuit routier de Mosport, en Ontario.
«Nous n’avons aucun problème avec les arrêts aux puits, a poursuivi Fugère. Il y en a déjà eu à Trois-Rivières et nous sommes habitués à cette pratique.»
Non seulement les arrêts aux puits font partie intégrante du NASCAR, mais aussi ils rehaussent la qualité du spectacle.
«Les amateurs regroupés dans les tribunes aménagées à proximité des puits nous le suggèrent à chaque année, a dit Fugère. Si la course avait été allongée cette année, Andrew Ranger [qui s’était élancé en queue de peloton] ou d’autres pilotes auraient eu la chance, peut-être, de se battre avec le gagnant, D.J. Kinnington.»
Des changements à l’horaire?
Dans le but de raviver son contenu, le GP3R mène constamment des discussions pour attirer de nouvelles séries en 2014, ce que Fugère n’a pas nié.
«Notre volonté, insiste-t-il, c’est de consolider le caractère international de notre événement.»
La série Indy Lights a disparu de l’horaire cette année et, en 2014, le championnat Star Mazda fera l’impasse à son tour, preuve que les épreuves de monoplaces sont de moins en moins populaires.
Il est aussi très probable que la série Supercar, dont le nombre d’engagés a été également décevant cette année, soit aussi rayée de la programmation, même si l’entente avec son promoteur est valide pour l’an prochain à Trois-Rivières.
«On regarde un peu partout et j’aurai probablement une annonce à faire prochainement», a affirmé Fugère, qui ne cache pas ses ambitions de convoiter une manche du nouveau championnat de Formule E [à moteur électrique], mais encore faudrait-il que ses instigateurs cessent de retarder son coup d’envoi.
Trop coûteux, le DTM
Fugère confirme aussi que le Pirelli World Challenge (regroupant des voitures de prestige) est dans sa mire, mais il devra patienter à 2015, car les ententes pour l’an prochain sont déjà entérinées.
Oubliez la nouvelle série United SportsCar Racing, née de la récente fusion entre les championnats Rolex Grand-Am et American Le Mans.
Et oubliez surtout la série DTM, beaucoup trop onéreuse. On estime en effet à un peu plus d’un million de dollars le coût relié au transport par avion des bolides et de l’imposant équipement.
La dépense ne vaut donc pas la chandelle, d’autant plus que l’Amérique n’est plus une priorité à court terme pour les responsables du championnat allemand.
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