À la conquête du monde et du karaté

Par Joany Dufresne
André Pronovost a toujours aimé les défis. D’athlète à entraîneur de karaté, il est aujourd’hui arbitre de niveau international. Il est par ailleurs le seul à détenir ce titre en Mauricie.
André Pronovost possède une vaste expérience dans le milieu des arts martiaux. Depuis 43 ans, il s’implique tant dans la pratique que dans l’enseignement du Shito-Ryu. Il a été le premier étudiant de cette école en 1970 et depuis, il transmet les bienfaits de celle-ci aux autres par le biais de son club de karaté, le Shito-Ryu de Trois-Rivières.
Afin d’en connaître davantage sur sa passion, M. Pronovost s’est tourné, il y a quelques années, vers l’arbitrage.
«J’ai été athlète. J’ai été entraîneur pendant plus de 20 ans et je le suis encore. Il ne me restait qu’un seul volet à explorer», dit-il.
Il lui a fallu étudier très longtemps et il a dû parcourir les Amériques pour finalement joindre les rangs d’arbitres de la Fédération panaméricaine de karaté (PKF). C’en en août dernier que M. Pronovost a réalisé cet exploit lors du Championnat panaméricain junior de karaté à Medellín en Colombie.
Après une semaine intense de formations et d’examens, il a obtenu le plus haut titre pouvant être octroyé dans la PKF soit juge A en Kata. Il a été le seul de son groupe à obtenir cette classification, car il a été en mesure de répondre correctement à toutes les questions demandées contrairement à ses confrères.
Au niveau du combat, l’entraîneur trifluvien est devenu arbitre B.
Il ne lui reste plus qu’un niveau à atteindre (arbitre A) pour passer éventuellement à l’arbitrage mondial. André Pronovost se rendra donc au Venezuela en mai prochain pour tenter d’obtenir son laissez-passer pour le niveau mondial.
«J’ai toujours rêvé d’avoir ma licence mondiale, mais elle est très difficile à obtenir», confie l’adapte de Shito-Ryu.
Seul en Mauricie
Au Québec, il n’y a que six arbitres de niveau international, dont quatre du niveau obtenu par André Pronovost. Il est cependant le seul arbitre international en Mauricie, et même « jusqu’en Abitibi-Témiscamingue ».
Pour lui, l’obtention d’une licence internationale n’est pas une fierté, c’est un travail.
«C’est un plus pour moi, car ça m’apprend à me découvrir en rapport avec l’acte technique, mais aussi, car cette licence me permet de donner plus d’outils à mes élèves pour qu’ils puissent performer lors de compétitions provinciales, nationales et internationales», explique l’arbitre.
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