GP3R: Une femme parmi les hommes

Par Joany Dufresne
Isabelle Tremblay a réalisé un de ses rêves en devenant pilote en NASCAR Canadian Tire il y a quelques années. Et elle en réalisera un deuxième au Grand Prix de Trois-Rivières en courant contre ses idoles.
Isabelle Tremblay en sera à sa troisième participation au GP3R en fin de semaine. Après s’être classée parmi les 10 premiers pilotes l’an dernier, elle compte recommencer là où elle s’est arrêtée.
«J’ai fait des pas de géant et tout arrive à terme pour la course de Trois-Rivières. Je me vois en avant du peloton et je vais donner mon maximum. On va vraiment voir où j’en suis rendue avec mon pilotage», affirme la seule femme pilote au GP3R.
Isabelle aimerait bien se tailler une place sur un podium. Mais cela sera plus difficile pour elle étant donné qu’elle devra affronter certains des meilleurs pilotes de NASCAR Canadian Tire dont Jacques Villeneuve, Alexandre Tagliani, Andrew Ranger et les frères Dumoulin.
«C’est déjà un podium pour moi d’être là-bas et de courir avec les grands. C’est une satisfaction personnelle tellement valorisante, car je suis une admiratrice avant tout», confie-t-elle.
Une femme dans un monde d’hommes
Isabelle Tremblay n’est pas la première femme à compétitionner en course automobile. Il n’en demeure pas moins qu’elle pratique un sport principalement composé d’hommes. Mais une fois sur la piste, cette différence s’oublie.
«Quand on met notre casque, on n’est plus une femme ou un homme. On est un pilote», exprime-t-elle.
Il y a bien sûr des moments plus difficiles que d’autres dans la carrière de la pilote. Elle demeure toutefois positive.
«Je pense que je suis à ma place. J’apprends et je respecte mes collègues. Je sais qu’il m’en reste encore beaucoup à apprendre, mais je suis optimiste», avoue la pilote.
Quoique bien accueillie par la majorité des pilotes, Isabelle ne cache pas le fait qu’il y en a des plus machos que d’autres. Ces derniers devront s’habituer, car elle est là pour rester.
«Je suis convaincue qu’après moi, il va y avoir beaucoup d’autres femmes», conclut-elle.