Les Aigles sous un autre œil

Par Joany Dufresne
Allan et Laura Pasquini ont développé au cours des années une véritable histoire d’amour avec les Goldeyes de Winnipeg. De passage à Trois-Rivières lors de la récente série de leur équipe contre les Aigles, le couple a découvert une nouvelle formation au futur prometteur.
À leur arrivée au stade Fernand-Bédard, Allan et Laura Pasquini ont été séduits.
«Nous étions sceptiques avant de venir à Trois-Rivières, car c’est un plus petit marché de baseball que celui de Winnipeg. Mais, quand nous sommes arrivés et que nous avons vu les sommes d’argent et d’efforts qui ont été investies ici, nous avons été charmés», affirme le retraité.
Appréciant la proximité qu’offre le stade avec les joueurs, le couple a aimé le contact des Aigles avec le public. Après l’une des rencontres, il a pu s’entretenir avec un ancien joueur vedette des Goldeyes, l’actuel entraîneur-adjoint des Aigles, Maxime Poulin.
«Les partisans apprécient les joueurs et ces derniers sont présents pour la communauté, c’est très bien», mentionne Allan.
Allan et Laura ont par ailleurs adoré la façon dont ils ont été accueillis à Trois-Rivières. Arborant les couleurs de l’équipe adverse, jamais ils n’ont été la proie d’insultes ou de gestes irrespectueux de la part des Trifluviens à l’instar des membres des Goldeyes. Ils avaient auparavant vécu une situation contraire lors des affrontements de Winnipeg contre les Capitales. «Nous nous sommes sentis bienvenus ici», confie Laura.
Développements à venir
Partisan des Goldeyes depuis leur création en 1994, le couple a été témoin des développements de l’équipe au fil des ans. C’est pourquoi il peut pressentir beaucoup de changements à venir pour les Aigles.
D’une part, les joueurs francophones seront plus présents grâce aux Aigles Plante Sports et aux différentes structures de développement des joueurs dans le baseball mineur.
«Les équipes de développement, c’est le meilleur moyen de renforcer une équipe», avoue Allan.
D’autre part, le Manitobain croit que l’organisation devra être plus rentable. Afin d’acquérir de plus gros joueurs et ainsi améliorer ses performances, les Aigles auront besoin d’argent. Mais pour avoir du succès, l’organisation trifluvienne se doit de rester accessible au public.
Allan prend ainsi exemple sur les Goldeyes. Propriété de Sam Katz, actuel maire de Winnipeg, l’organisation a un contrôle sur tout. Elle fixe les prix d’entrée et du stationnement. «Il n’y a rien de gratuit à Winnipeg», confie le retraité.
Malgré ce fait, les quelque 7500 sièges du Shaw Park sont toujours comblés, car M. Katz a trouvé un moyen de faire contribuer les partisans tout en comblant leurs besoins. Le stationnement ne coûte que 1$ et les familles peuvent apporter toute la nourriture qu’elles souhaitent à l’intérieur du stade. Pour toutes celles qui désirent manger sur place, des franchises de restaurants s’y trouvent.
«Je m’attends à ce qu’un jour on retrouve de tels services à l’intérieur du stade Fernand-Bédard. Ça va rendre les partisans encore plus heureux», exprime Allan.
Bien qu’il y a encore beaucoup de développement à réaliser du côté des Aigles, le couple croit au potentiel de l’équipe et il a été très satisfait de ce qu’il a vécu au stade Fernand-Bédard à ce jour.
Pour l’amour du baseball
Si le sport uni les gens, il crée aussi, parfois, de belles amitiés. Tel a été le cas d’Allan et Laura Pasquini qui sont devenus de véritables membres de la famille des Goldeyes de Winnipeg.
L’histoire d’amour d’Allan et Laura Pasquini et des Goldeyes a commencé en 1994. Cette année marquait le retour d’une franchise de baseball professionnel à Winnipeg après 30 ans d’absence. L’équipe recherchait des familles pour héberger les joueurs durant la saison. C’est ainsi que les Pasquini sont devenus membres de la grande organisation des Goldeyes.
«Chaque année de 1994 à 2006, nous avons eu un joueur à la maison pour l’été. Parfois, nous en hébergions de deux à trois tout dépendant s’ils étaient échangés ou non», mentionne Laura dans la langue de Shakespeare.
Le couple, parent d’un garçon, a assisté à toutes les rencontres des Goldeyes. Aux yeux des joueurs et des dirigeants, Allan et Laura sont devenus de véritables membres de leur famille.
Les marques de gratitude de Tim Cain sont une preuve notable de cette relation d’amour. Premier joueur accueilli par les Pasquini, il s’était déplacé jusqu’au Minnesota, où la famille séjournait pour les vacances, pour leur annoncer qu’il venait de signer un contrat avec l’organisation des Red Sox de Boston.
«C’était très gentil de sa part. Nous apprécions tout ce qu’ont fait les joueurs pour nous», affirme Allan.
Un amour qui perdure
Suite à la retraite d’Allan en 2009, le couple est déménagé à Kitchener en Ontario, ville natale de Laura. Malgré les 2100 km qui séparent les deux villes, l’amour des Pasquini pour les Goldeyes a perduré.
«Ils écoutent toutes les parties à la radio», confie Paul Edmonds, descripteur pour la formation sur les ondes de TSN Radio Winnipeg.
En 2010, le couple a effectué un voyage aux États-Unis pour encourager leur équipe. Lorsque le calendrier 2013 a été rendu public, Allan et Laura se sont réjouis d’y voir figurer les villes de Québec et Trois-Rivières.
«Nous savons où nous irons en vacances», s’était alors exclamée Laura.
Pendant une semaine, le couple a pu renouer avec son équipe, chose qu’il a l’intention de reproduire.
«Si les Goldeyes reviennent au Québec, nous allons revenir. Nous essayons de les suivre le plus possible», mentionne la femme d’une cinquantaine d’années.
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