Un coup qui fait mal

Par Joany Dufresne
C’est un affrontement des plus imprévisibles qu’ont offert les Aigles et les Capitales jeudi soir au stade Fernand-Bédard. Tentant bien que mal de garder leur avance, les hommes de Pierre-Luc Laforest se sont finalement inclinés par la marque de 5 à 6.
C’est dans un uniforme gris au style <I>vintage<I> que les Aigles se sont présentés sur le terrain, désireux de commémorer le 409e anniversaire de Trois-Rivières. La fête de leur ville est toutefois tout ce qu’ils auront célébré.
La partie s’annonce de courte durée en début de rencontre, alors que les retraits s’additionnent pour les deux équipes. C’est l’avant-champs des Capitales, Rene Leveret, qui donne le ton à la rencontre en deuxième manche. À sa première présence au bâton, il frappe son quatrième coup de circuit de la saison.
Les Aigles connaissent ensuite leur plus belle séquence de jeu de la partie. À deux reprises les buts sont pleins pour accueillir Brett Flowers et Luis Piterson. Les deux joueurs ont permis aux Aigles d’inscrire leurs premiers points par le biais de Cam Kneeland et Jon Smith. Ce dernier avait précédemment été atteint par le lancer Bryan Rembisz, provoquant la possibilité de points multiples pour son équipe.
Les manches se suivent et les retraits défilent. Les deux formations marquent en sixième manche. Cam Kneeland inscrit le troisième des Aigles grâce à son huitième coup de circuit.
Ce n’est pas qui retient l’attention des 1647 spectateurs. C’est plutôt le grand chelem de Jonathan Malo que tous se souviendront. Le jeu commence en septième manche, lorsqu’un amorti sacrifice d’Issael Gonzalez permet à Royce Consigli de gagner le deuxième but. Gonzalez atteint cependant le premier coussin à temps. Il n’y a donc aucun retrait pour Québec. C’est à ce moment que le gérant des Aigles, Pierre-Luc Laforest, commet sa seule erreur du match; il laisse Dan Britton-Foster au monticule. Le lanceur offre un but sur balle à Maxime Lefevre et les buts sont pleins.
Rob Cooper se rend alors au monticule en remplacement de Britton-Foster. Il ne suffit que de trois lancers pour que Jonathan Malo frappe la balle jusque dans la rue. Un grand chelem qui fait mal aux Capitales.
Laforest a avoué plus tard qu’avoir su que son lanceur partant donnerait un but sur balle à Québec, il l’aurait changé avant.
Du côté des Capitales, on se réjouit de cette avance de trois points. «Malo est mon meilleur joueur depuis quelque temps. Nous avions besoin qu’un vétéran s’élève ainsi», a confié le gérant de Québec, Patrick Scalabrini.
Drew Miller frappe un ballon-sacrifice pour tenter de redonner l’avance au sein, mais le point qu’il produit n’est pas suffisant.
Après une chaude soirée humide, la pluie s’abat au stade Fernand-Bédard en huitième manche. Dame Nature donne quelques minutes de répit aux équipes pour conclure la partie. Les Aigles marquent qu’à une seule reprise sur un deuxième coup de circuit de Kneeland dans la rencontre. Ce n’est malheureusement pas suffisant pour les Trifluviens.
La déception pouvait se lire après la rencontre sur le visage de Pierre-Luc Laforest. Il a souligné la belle remontée de ses joueurs qui n’ont jamais abandonné. «Les gars ont fait de bonnes apparitions au bâton et ils se sont battus jusqu’à la toute fin. C’était une bonne partie», dit-il.
De son côté, Cam Kneeland est content de sa performance. Lui , qui connaissait une séquence plutôt houleuse au bâton, affirme ne pas s’en faire avec le passé et qu’il se concentre sur les parties du moment.
«Je veux faire de mon mieux chaque jour. C’est triste que nous ayons perdu comme ça, mais c’est des choses qui arrivent au baseball», mentionne le joueur d’avant-champs.
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