Les Aigles plus blanc que blanc

Par Nicolas Ducharme
La difficile séquence que les Aigles de Trois-Rivières traversent s’est poursuivie, jeudi, lors du dernier match de la série contre les Boulders de Rockland. Encore une fois, c’est la longue balle qui a fait mal aux Trifluviens et qui a permis aux visiteurs de compléter le blanchissage.
Les Boulders ont produit cinq de leurs neuf points lors de ce match grâce à des circuits. C’est sans aucun doute celui de Johnny Welch qui a fait le plus mal à la bande de Pierre-Luc Laforest. Alors que les deux équipes étaient à égalité 5-5 en début de septième manche, le frappeur désigné de Rockland a catapulté l’offrande de Rob Cooper derrière la clôture au champ gauche. Une frappe bonne pour trois points qui a asséché l’offensive des locaux.
« C’était un bon lancer et Welch a vraiment été la chercher pour obtenir le gros coup sûr, a soupiré le gérant. C’est de cela que nous avons besoin nous aussi, quelqu’un qui élève son jeu d’un cran quand c’est le moment. Welch nous a coupé le souffle. »
La rencontre avait pourtant bien démarrée pour les Aigles, qui ont marqué quatre points dès la première manche, au grand plaisir des 934 spectateurs réunis au stade Fernand-Bédard. Ces derniers ont vite déchanté, puisque, comme c’est trop souvent le cas cette saison, la menace offensive des Trifluviens a été condensée en deux manches, les deux premières.
« Le baseball est une question de momentum et les montagnes russes se sont poursuivies pour nous. Encore une fois, nous n’avons pas été capables de remonter la pente. On dirait que nous tentons toujours d’en faire trop. On veut aller chercher le circuit alors que les buts sont vides, ce qui fait que nous connaissons de mauvaises présences au bâton », a commenté le vétéran des Aigles, Drew Miller.
La défaite est allée à la fiche de Rob Cooper alors que Garrett Johnson a récolté la victoire. Quant à Weatherby, il a permis cinq points en quatre manches et un tiers de travail.
Davantage d’énergie
Cette défaite des Trifluviens, la sixième en sept sorties, survient au lendemain d’une réunion d’équipe qui s’est tenue mercredi soir après la rencontre. Laforest a souligné que ses joueurs semblaient davantage motivés lorsqu’ils ont sauté sur le terrain.
« Il y avait plus d’énergie tout au long de la partie. Même lorsqu’on tirait de l’arrière, je sentais que c’était plus vivant dans l’abri des joueurs. J’étais content de voir ça. »
Les bancs se vident
Les spectateurs réunis au stade Fernand-Bédard ont bien failli avoir droit à la première bagarre générale de l’histoire de l’équipe en cinquième manche. Installé au troisième coussin, Jerod Edmondson a croisé la plaque après une balle passée. Le joueur des Boulders a alors adressé quelques commentaires au lancer Charlie Weatherby, qui n’a visiblement pas apprécié, puisqu’il s’est projeté vers son adversaire.
Les bancs se sont alors vidés, mais les officiels de la rencontre ont fait un travail magistral pour éviter qu’un seul coup de poing soit échangé.
Un retour dans le passé pour Miller
Toujours à la recherche d’une solution pour parer à la perte de Brett Flowers au premier coussin, Laforest a fait appel à Drew Miller à cette position, jeudi. L’Albertain a bien fait, ne commentant pas d’erreurs, en plus de se signaler avec un circuit de trois points en première manche.
« C’était la première fois depuis ma deuxième année à l’université que je jouais à cet endroit, a rigolé le vétéran 33 ans. Ils me l’ont proposé et je veux aider l’équipe. Je suis toutefois certain que les gars à l’avant-champ sont plus confiants de lancer la balle à (Brett) Flowers qu’à moi. »
Les Aigles seront de retour en action dès demain, alors qu’ils affronteront les Bears de Newark dans une série de trois matchs. Jeff Shields sera sur le monticule pour les Oiseaux.
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