Steve Bégin en santé et heureux

Par Pierre Durocher / Le Journal de Montréal
Lorsqu’on est privé d’une quelque chose qu’on aime et qu’on la retrouve après une couple d’années d’attente, la joie est doublement grande. À 34 ans, Steve Bégin a renoué avec l’action dans la LNH après une absence de deux ans due à une opération à une hanche.
C’est ce que vit présentement Steve Bégin qui, à 34 ans, a renoué avec l’action dans la LNH après une absence de deux ans due à une opération à une hanche.
C’est donc un Bégin tout souriant qu’on a revu cette semaine dans le vestiaire des Flames de Calgary.
«Mon retour au jeu se passe mieux que je l’anticipais. Je ne ressens aucune douleur à la hanche, a- t- il confié. Je crois n’avoir rien perdu de ma vitesse et je déborde d’énergie. Il y a longtemps que je n’ai pas ressenti autant de plaisir à jouer au hockey.»
Douleur insupportable
Bégin se félicite d’avoir subi cette opération.
« À mes dernières saisons avec les Bruins et dans l’organisation des Predators, la douleur était si intense que je souffrais à chaque fois que je devais freiner brusquement sur la glace. Ça n’avait pas de sens. La situation empirait à chaque année», a-t-il expliqué.
« Un joueur dans ma situation ne peut pas se plaindre, car il y a toujours quelqu’un de plus en forme ou de plus jeune qui peut nous remplacer.»
En janvier 2012, Bégin a reçu un appel de Bob Hartley, qui s’informait de son état de santé.
«Il voulait savoir si je pouvais venir aider son équipe à Zurich. Il recherchait un joueur combatif. Je lui ai répondu que j’étais sur le point de subir une opération à la hanche et il m’a encouragé à le faire, car cela avait réglé le problème dans son cas.»
Test déterminant en juillet
Il a reçu un autre appel de Hartley en juin.
«Bob venait d’accepter le poste d’entraîneur en chef des Flames et je ne pensais pas qu’il allait m’offrir une invitation pour participer au camp de sa nouvelle équipe, a dit Bégin. Il m’a indiqué qu’il allait en discuter avec son directeur général et qu’il allait me revenir là- dessus après le repêchage.»
En juillet, Hartley l’a rappelé pour lui dire de se rendre dans un aréna de Laval afin de passer des tests de vitesse et d’endurance, question de vérifier sa forme.
« J’étais nerveux, a avoué Bégin. Je n’avais pas eu beaucoup de temps devant moi pour me préparer en vue de ce test exigeant, mais je suis parvenu à le réussir.»
Autre attente
Sa participation au camp des Flames a ensuite été retardée de quatre mois en raison du lock-out.
«Une fois le conflit réglé, je me suis dit: On m’offre une autre chance de jouer dans la LNH et je vais tout faire pour la saisir.
« Ce n’était pas évident parce qu’on ne disputait pas de matchs préparatoires. J’ai donc dû y aller à fond de train durant les entraînements pour démontrer que je pouvais de nouveau jouer dans la LNH. J’étais fier de moi quand on m’a confirmé que j’avais mérité un poste.»
En 15 matchs avec les Flames, Bégin a récolté un but (victorieux à Dallas) et une passe. Hartley le laisse parfois de côté pour certains matchs ( ç’a été le cas mercredi), mais il comprend la situation.
« C’est une bonne bande de gars ici, a ajouté Bégin. On a trois entraîneurs francophones et ça me fait parfois sourire lorsque j’entends ce qui se dit en français derrière moi sur le banc. Bob a de ces expressions colorées.»