Quand l'arbitrage s'en mêle...

Par Nicolas Ducharme
Le Caron et Guay a subi une deuxième défaite en autant de jours, dimanche, au Colisée de Trois-Rivières. L'arbitrage a joué un rôle important dans cette partie qui s'est soldée par un gain de 9-3 de l'Isothermic de Thetford Mines.
En avance 2-1 en milieu de première période, les Trifluviens ont écopé de quelques pénalités jugées douteuses par les partisans. La frustration s’est emparée des locaux, qui n’ont pas manqué de dire leur façon de penser aux officiels de la rencontre, si bien que l’équipe a dû se défendre à cinq contre trois pendant le reste de l’engagement.
L’Isothermic en a profité, en marquant trois buts en avantage numérique avant la fin du premier vingt pour prendre une avance de 4-2 et se sauver avec le match. Les 644 partisans réunis au vétuste aréna s’en sont même mêlés, réservant deux ovations debout aux arbitres après chacun des buts des visiteurs.
Selon le pilote thetfordois, Bobby Baril, le Caron et Guay est responsable de ses déboires.
« Lorsque tu joues comme des caves, tu finis par payer le prix. Le pire, c’est qu’ils connaissaient un bon début de match. Ce sont eux qui nous ont réveillés, parce qu’on ne jouait pas bien jusque-là. »
L’entraîneur des Trifluviens, Alain Côté, a reconnu que ses joueurs avaient pêché, même s’il aurait voulu que les officiels soient aussi stricts envers l’adversaire.
« On menait 2-1, mais plus ça allait, plus on sentait que l’Isothermic revenait dans le match. Ils ont obtenu trois chances à cinq contre trois en une période. C’est rare. Je ne blâme pas les arbitres, ils ont peut-être vu ce que je n’ai pas vu. Mais des chances à cinq contre trois, nous n’en avons pas eu dans ce match. »
Même l’entraîneur adjoint, René Labrèche, a été expulsé de la rencontre. L’officiel lui reprochait d’avoir lancé une bouteille d’eau sur la patinoire, acte qui avait en fait été commis par l’attaquant Samuel Duplain.
Les gardiens n’ont pas été à la hauteur
Les portiers du Caron et Guay ont connu une partie difficile. Le cinquième filet des visiteurs a été marqué grâce à un lancer flottant de la ligne bleue adverse qui a trouvé la fente entre les jambières de Jean-Philippe Guérin. Le partant a été retiré du match par la suite.
Son remplaçant a quant à lui cédé à quatre reprises sur neuf tirs.
La bonne nouvelle est que le gardien numéro un de l’équipe, David Guerrera, se remet de sa blessure au genou et a recommencé à affronter des lancers lors des entraînements. Il est toutefois trop tôt pour décider d’une date de retour.
Suspensions à prévoir
Les Bleus risquent d’être privés de deux de leurs éléments lors de leur prochaine sortie. Samuel Duplain a été chassé du match après avoir frappé vicieusement Sébastien Courcelles en fin de match. Quant à Tommy Bolduc, il a beaucoup trop insisté lors d’un combat avec Jean-François Laplante et il a été pénalisé pour avoir agressé un officiel. Les deux joueurs devraient purger au moins un match de suspension.
Après la rencontre, le bouillant Baril en avait long à dire sur le geste de Duplain.
« C’était gratuit, a-t-il clamé. Je ne sais pas si ça venait d’Alain Côté, mais habituellement, ce n’est pas son genre. Peut-être qu’il n’a pas le contrôle de son banc. À moins que ce soit Sylvain Robert qui dirige d’en haut, le même gars qui nous a donné Terry Vigneault gratuitement. C’est une concession moribonde, gérée à distance par un Léo-Guy (Morrissette) qui est dépassé par les événements. »
La rivalité entre Baril et Morrissette est bien connue. Le pilote thetfordois a tenu à en rajouter une couche, dimanche, en parlant du propriétaire du Caron et Guay.
« Léo-Guy Morrissette fait descendre la crédibilité de la ligue et le triste spectacle que son équipe a offert ce soir le fait encore plus. Ne vous demandez pas pourquoi un Joe Rullier ne veut pas venir ici. Le mot se passe dans la ligue. »
Parions que de telles déclarations risquent de mettre le feu aux poudres lors du prochain affrontement entre les deux formations, prévu le 15 février.
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