Marie-Ève Nault évoluera en Suède

Par Nicolas Ducharme
La joueuse de soccer Marie-Ève Nault s’apprête à vivre une nouvelle phase de sa vie professionnelle. Elle s’envolera, en avril, vers la Suède où elle se joindra à l’équipe KIF Örebro, qui évolue dans le plus haut niveau du soccer féminin suédois.
La Trifluvienne se devait de trouver une équipe, après avoir été mise dos au mur par l’entraîneur de la sélection canadienne, John Herdman.
« J’ai eu une conversation avec lui et il m’a dit que si je voulais rester dans l’entourage de l’équipe, je devais jouer. Du côté des États-Unis, c’était plus ou moins possible. J’ai regardé et je savais qu’il y avait un club qui avait besoin d’un défenseur, alors je suis entré en contact avec eux. »
C’est par l’entremise d’un courriel durant le temps des Fêtes que le passage vers l’Europe s’est orchestré. La formation suédoise connaissait déjà le pédigrée de l’athlète, après l’avoir vue aller aux Jeux olympiques. En moins de deux semaines, le nom de Nault apparaissait au bas du contrat.
Boudée aux États-Unis
Si la Trifluvienne doit s’exiler vers le Vieux Continent, c’est qu’elle n’a pas été choisie parmi les 16 joueuses que l’équipe canadienne a rendues disponibles en vue de la première saison de la National Women Soccer League. Herdman a préféré y aller avec la jeunesse dans sa sélection.
« C’est une motivation de plus. Je veux leur montrer que j’aurais mérité un contrat. Je ne suis pas prête à arrêter de jouer », martèle la Trifluvienne.
C’est d’ailleurs son âge qui semble faire que Nault n’est pas dans les bonnes grâces de son pilote. À 30 ans, elle réalise qu’il ne lui reste que quelques années avant qu’elle ne puisse plus suivre la parade. Elle espère tout de même être encore au sommet de sa forme en vue de la Coupe du monde 2015, qui se tiendra au Canada.
« J’espère continuer à jouer jusque-là. Il y a des athlètes qui peuvent jouer jusqu’à 35 à 37 ans, alors que pour d’autres, à 28 ans, ils n’ont plus de jambes. Tout dépendra si le corps peut suivre, parce que dans la tête, je suis fixée sur l’objectif », mentionne-t-elle.
Un retour en Europe
Marie-Ève Nault n’en sera pas à une première expérience de l’autre côté de l’océan Atlantique. En 2005, c’est en France, avec le RC Saint-Étienne, qu’elle avait évolué, avant de faire un retour en Amérique du Nord dans la W-League à Ottawa, Indianapolis et Chicago de 2006 à 2010. Örebro pourrait toutefois s’avérer un arrêt plus intéressant que chez nos voisins du Sud.
« C’est une ligue qui existe depuis longtemps et l’équipe aussi. Le roulement est bien fait et les structures sont bien établies. On va s’entraîner cinq fois par semaine en plus de disputer un match. En plus, c’est une ville qui ressemble à Trois-Rivières pour la taille. C’est relax et joli. J’aime la culture scandinave, puisque j’étais déjà allée à Stockholm », observe-t-elle.
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