« On se serait cru à des funérailles »

Par Nicolas Ducharme
La mauvaise séquence se poursuit pour le Caron et Guay, qui a subi une défaite de 3-2, dimanche, face au Cool FM de Saint-Georges-de-Beauce. Depuis le début de la saison, la troupe de Jean-François Labbé n’est toujours pas parvenue à remporter deux victoires lors du même week-end.
Pourtant, les Trifluviens avaient remporté une victoire émotive, vendredi, face aux Marquis à Jonquière. On pouvait donc s’attendre à ce que cette énergie se transporte au Colisée pour l’affrontement face aux Beaucerons. Ce fut tout le contraire. Les Bleus ont manqué d’intensité durant les deux premières périodes, et ont pu s'estimer chanceux de ne tirer de l’arrière que par la marque de 2-1 après 40 minutes.
Les déboires des Trifluviens se sont poursuivis en début de troisième période. Jean-Philippe Paré n’ai eu aucun mal à se présenter devant le filet de Frédéric Roy pour donner aux siens une avance de 3-1.
Les Trifluviens se sont alors mis au travail et ont offert une performance qui leur aurait permis de remporter la partie s’il avait fait de même durant 60 minutes. Ils ont toutefois dû attendre à la 19e minute du tiers-temps pour voir Jonathan Gauthier battre Jérémy Duchesne en avantage numérique. Jean-François Labbé a alors retiré son gardien, mais Duchesne a pris sa revanche en frustrant Marc-André Huot en fin de match pour donner la victoire au Cool FM.
« Nous nous sommes battus jusqu’à la fin, mais c’était trop tard. On doit trouver un moyen de gagner deux matchs de suite », se désolait l’entraîneur-chef après la rencontre.
« Nous donnons toujours le premier but, ce qui fait que nous jouons du hockey de rattrapage. Au moins, on n’abandonne pas », a ajouté son adjoint, René Labrèche.
Chez les visiteurs, le pilote Raymond Delarosbil a préféré ne pas s’adresser aux médias après la rencontre, frustré par la performance des officiels, qui ont été plus sévères envers les Beaucerons. C’est le Trifluvien Patrick Lacelle qui a rencontré les membres de la presse. Il s’agissait pour lui de son premier match à Trois-Rivières depuis qu’il a quitté l’équipe, l’été dernier.
« J’avais des papillons avant la partie, puisque c’était mon retour ici. Avant le duel, j’ai été jaser avec des membres du Caron et Guay. Ça été un match émotif, mais je suis content de la tournure des événements. »
Foule amorphe
Le faible nombre de partisans qui s'est présenté au vétuste Colisée, dimanche après-midi, est ce qui a retenu l’attention. Seulement 604 personnes ont franchi les guichets, et ils étaient loin d’être bruyants. Alors que le Caron et Guay tentait d’égaler la marque avec quelques secondes à faire, on pouvait entendre une mouche voler dans l’aréna. Une situation qui semble avoir déplu à certains joueurs.
« On se serait cru à des funérailles, a déploré le capitaine de l’équipe, PJ Corsi. D’habitude, lorsque nous sommes à la maison, les partisans sont le septième joueur. Nous aimerions qu’ils soient là lors des prochaines parties pour nous supporter. Les gars travaillent fort et nous avons joué de bons matchs depuis Noël. Nous méritons d’avoir du support. Il ne faut pas oublier que toutes les équipes connaissent des hauts et de bas. »
À la suite de cette défaite, le Caron et Guay occupe maintenant le dernier rang, un point derrière le Cool FM, qui a toutefois joué un match de plus.