« Ce n’est pas une question de maraudage »

Par Nicolas Ducharme
Le 29 novembre dernier, le Caron et Guay affirmait qu'il en était venu à une entente avec le robuste défenseur Joe Rullier, mais que celle-ci était tombée à l’eau puisqu’au moins une équipe aurait fait du maraudage. Selon le principal intéressé, il n’en est rien.
Rejoint à son domicile, Rullier n’a pas nié qu’il avait en effet paraphé une entente avec la formation trifluvienne, mais qu’aucune équipe ne l’avait contacté par la suite. Ce serait plutôt pour une raison de santé que celui-ci a finalement décidé de ne pas se joindre au Caron et Guay.
« J’ai subi deux opérations à la rétine. Les docteurs m’ont dit que je pouvais jouer au hockey, mais que c’était mieux de ne pas me battre », a-t-il expliqué.
« Je devais venir pratiquer avec l’équipe le mercredi (28 novembre), mais le mardi, j’ai regardé les sommaires des matchs de la fin de semaine et j’ai vu qu’il y avait beaucoup de bagarres. Il y a une vie après le hockey. J’ai encore envie de jouer, mais je ne pense pas que je pourrais aider l’équipe et faire mon travail. C’est certain que je vais me faire essayer par des bagarreurs, et avec l’argent qu’on me paye, ça ne vaut pas la peine », a souligné celui qui a perdu la vue pendant trois mois après avoir été atteint au visage par une rondelle.
De retour au Québec
Le Montréalais est de retour au Québec après avoir amorcé une deuxième saison avec le Temirtau d’Arystan au Kazakhstan. Le club n’aurait toutefois pas honoré son contrat, ce qui explique qu’il ait sauté dans un avion en direction de l’Amérique après sept parties.
Rullier affirme ainsi qu’il ne jouera pas pour le Caron et Guay, ou pour une autre équipe de la LNAH. Il soutient avoir reçu des offres d’équipes dans la Ligue américaine et de la Suède, et qu’il se rabattra sur l’une de ces deux options. Il pourrait aussi rester dans la Belle province, puisqu’il est père d’un jeune garçon, et retourner aux études.
« Ce n’est pas une question de maraudage. Ce n’est pas une question d’argent pour aller ailleurs. Je suis capable de faire le travail sur la glace sans me battre. Mais c’est certain que quelqu’un va venir m’achaler, et si je me bats, je vais le regretter. Je connais mon tempérament et je n’ai jamais reculé devant personne », a affirmé l’ancien choix de cinquième ronde des Kings de Los Angeles en 1998.
Selon lui, le propriétaire et directeur général du club trifluvien, Léo-Guy Morrissette, lui aurait demandé un avis du médecin afin de confirmer la blessure à l’œil qu’il a subi. Il aurait par la suite fait parvenir ce mémo à la ligue en demandant que personne ne s’en prenne physiquement à Rullier.
« Je ne comprenais pas pourquoi il me demandait un tel papier. Je n’ai jamais vu ça. Ce n’est pas ce qui aurait empêché un joueur de jeter les gants devant moi », a laissé savoir celui qui n’a pas disputé un combat depuis 2011 selon le site Hockeyfights.com.
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