Les Patriotes de l’UQTR pourront compter sur du renfort dès la nouvelle année. L’ancien des Cataractes de Shawinigan Pierre-Olivier Morin a pris la décision d’abandonner le hockey professionnel afin d’endosser le chandail vert et orange.

Au terme de sa dernière saison avec les Cataractes, où il a remporté la Coupe Memorial, Morin avait décidé de tenter l’expérience du hockey professionnel. Après avoir participé au camp des Phantoms d’Adirondack, club-école des Flyers de Philadelphie, il a pris la route de Trenton, au New Jersey, pour jouer avec les Titans dans l’ECHL. Toutefois, les équipes de la Ligue américaine de hockey sont remplies de jeunes joueurs qui devraient normalement évoluer dans le circuit Bettman, et le natif de Trois-Rivières est devenu une victime du lock-out de la LNH.

« Quand je suis allé à Trenton, je ne savais pas combien de temps le lock-out allait durer. Nous étions beaucoup de joueurs dans l’ECHL. Il y avait 18 attaquants dans l’équipe, mais l’entraîneur ne pouvait qu’en habiller 10 par soir. »

En cinq matchs, Morin a inscrit un filet. Constatant la difficile situation, les Titans lui ont proposé de l’envoyer sous d’autres cieux. Morin leur a alors avoué qu’il préférait se diriger vers le hockey universitaire.

« J’aurais pu être échangé, et prendre la même décision deux semaine plus tard, alors je préférais être franc, souligne-t-il. C’était mieux pour moi de continuer mes études. Après, on ne sait jamais. Dans quatre ans, je pourrais aller jouer en Europe comme plusieurs joueurs font. C’est un choix qui est assumé à 100 %. »

Avec Gilles Bouchard, prise deux

Morin retrouvera un visage qu’il a connu par le passé avec les Patriotes, celui de l’entraîneur-chef, Gilles Bouchard, qui l’a dirigé pendant deux années alors que celui-ci s’alignait avec les Estacades de Trois-Rivières.

« C’est rare d’évoluer pour le même entraîneur à deux niveaux différents. Le tout a pesé dans la balance. Je suivais les Patriotes à distance et je voyais qu’ils avaient une bonne saison. Je savais aussi qu’en allant avec l’UQTR, Gilles sait déjà quel type de joueur je suis. Je ne pense pas que ce sera une surprise pour lui de me voir jouer », affirme-t-il.

Effectivement, la venue de Morin n’a pas déçu son nouveau pilote, qui s’en frottait les mains. « C’est un joueur qui va améliorer nos performances. Il est excellent dans les deux sens de la patinoire, il a de la vitesse et du leadership. Que pourrais-je demander de mieux ? Ce sera très positif pour l’équipe », soutient-il.

Le nouvel atout de club trifluvien ne pourra toutefois pas sauter sur la patinoire immédiatement. Puisqu’il a disputé au moins un match au niveau professionnel cette année, il devra attendre jusqu’au 1er janvier avant d’être admissible dans le calibre universitaire canadien. S’il avait pris sa décision après cette date, il aurait dû rester sur la ligne de touche pendant une année complète, en plus de dire au revoir à sa bourse d’études de la Ligue de hockey junior majeure du Québec.

Morin poursuivra ses études en enseignement de l’anglais, lui qui a joué pendant trois années à Lewiston aux États-Unis.