Le diable est aux vaches

Par Nicolas Ducharme
Les matchs se suivent et se ressemblent pour le Caron et Guay de Trois-Rivières. L’équipe a subi deux revers ce week-end contre le Cool FM de Saint-Georges-de-Beauce et les murmures commencent à se faire entendre dans le Colisée.
Le revers le plus gênant a sans contredit été celui de vendredi. Avec une formation presque complète — la meilleure de la saison selon l’entraîneur-chef Jean-François Labbé — les Trifluviens se sont inclinés par la marque de 8-2. Après trois minutes, les visiteurs détenaient déjà une avance de 3-0 et les locaux ont rapidement jeté la serviette. Le seul semblant d’effort est venu des durs à cuire, qui ont fait leur besogne à merveille.
Après la rencontre, le pilote du Caron et Guay n’a pas caché sa frustration à la suite de la gênante performance des siens.
« Ce qui me déçoit le plus, c’est la façon dont les gars se sont présentés et leur attitude. Il n’y avait que cinq défenseurs de l’autre côté, alors il fallait les frapper. Je ne sais même pas si nous avons cinq mises en échec contre leurs arrières ce soir », a-t-il pesté.
Le son de cloche était similaire du côté du propriétaire et directeur général de l’équipe, Léo-Guy Morrissette, qui n’a pas hésité à évoquer l’évangile en constatant la performance des siens.
« Je n’ai pas vu un seul joueur travailler ce soir (vendredi). Il y en a qui ont recommencé à ne plus venir aux pratiques. On voit ce que ça donne. »
Il faut croire que les frustrations de la direction du Caron et Guay sont entrées dans l’oreille d’un sourd. Samedi, les Trifluviens se sont encore inclinés contre le Cool FM, cette fois par un pointage de 5-2.
Carences offensives
Il s’agissait d’une quatrième contre-performance de suite pour les Bleus et la frustration commence à se faire sentir. Des joueurs de talent comme P.J. Corsi et Yann Joseph ont même jeté les gants, samedi.
Malgré une offensive très talentueuse, le Caron et Guay est incapable de marquer, avec une moyenne d’un but par match à ses quatre dernières sorties. La formation occupe le dernier rang à ce chapitre dans la LNAH.
Comble de malheur, le gardien David Guerrera est tombé au combat la semaine dernière et son remplaçant, Frédéric Roy, n’a pas effectué le travail. L’équipe a donc décidé de mettre sous contrat le Trifluvien François Lacerte, qui a terminé son stage junior chez les Olympiques de Gatineau. Il pourrait s’agir d’une excellente police d’assurance lorsque Guerrera sera de retour.
Le vent doit tourner
Dans une ligue où les égos de certains joueurs ont souvent préséance sur l’esprit d’équipe, le pilote trifluvien se devra de trouver un moyen de faire produire sa troupe, sinon, il risque fortement de perdre le contrôle de son vestiaire. Le tout devra se faire rapidement. Léo-Guy Morrissette n’a jamais été reconnu comme un homme patient avec son personnel hockey.
Comme un malheur ne vient jamais seul, les Trifluviens feront maintenant face à leurs deux plus importants défis de la saison. Ils se rendront à Thetford Mines pour se frotter aux champions en titre de la ligue, l’Isothermic, jeudi. Puis, vendredi, ce sera les Marquis de Jonquière qui seront en ville pour un nouveau chapitre de leur intense rivalité.
Nouvel actionnaire
Dans un autre ordre d’idée, le Caron et Guay a annoncé mercredi qu’un nouvel actionnaire se joignait à l’équipe. Il s’agit de Diego Brunelle-Diaz, qui devient associé à part égales avec les autres propriétaires de l’équipe. Ce dernier est courtier immobilier chez Via Capitale Mauricie.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.