Une ère nouvelle pour les Diablos

Par Nicolas Ducharme
Depuis plusieurs années, les Diablos du Cégep de Trois-Rivières réclamaient la présence d’un entraîneur à temps plein pour la formation de football. Avec l’arrivée de Jean-Philippe Chartier, l’équipe pourra-t-elle retrouver le chemin de la victoire ?
Il faudra d’abord constater comment la chimie opérera entre Chartier, qui occupera le poste de coordonnateur défensif, et l’entraîneur-chef Martin Croteau. Il est rare dans un programme de football de voir un entraîneur-chef à temps partiel alors qu’un de ses subalternes est engagé à temps plein par l’institution. À vrai dire, il n’existe qu’un seul autre cégep dans la province où la situation est similaire.
La ligne semble toutefois avoir été bien tracée entre les responsabilités des deux hommes puisque la tâche reliée au titre d’entraîneur-chef ne semble aucunement intéresser Chartier. Il a vécu cette expérience en division 1 avec les Nomades du Cégep Montmorency et il n’en est pas sorti comblé.
« Je ne suis pas sûr qu’il a aimé son expérience comme entraîneur-chef, révèle Croteau. Ici, toutes les petites niaiseries, comme le choix des numéros de joueurs, il n’a pas à s’occuper de ça, c’est moi qui m’en charge. Il n’a pas à se casser la tête pour ça. De l’autre côté, j’ai maintenant le temps de m’occuper de tous ces détails puisqu’il a pris une partie de ma tâche. Plus la saison va aller, plus nous allons nous améliorer grâce à ça. »
Améliorations
Déjà, certaines améliorations ont été apportées comme, par exemple, l’achat d’un nouveau cadran pour les entraînements et une nouvelle caméra pour les équipes sportives.
« J’ai été quatre ans entraîneur-chef et j’ai eu plus de collaboration de la part des instances du Cégep de Trois-Rivières dans les derniers six mois que lors de mes deux dernières années à Montmorency », mentionne Chartier.
Il faut dire que le Cégep avait le beau jeu par le passé pour faire la sourde d’oreille aux demandes du programme de football. Après 19 ans à la barre de l’équipe, Croteau faisait en quelque sorte partie des meubles du Cégep. La situation est toutefois différente avec l’arrivée du nouveau coordonnateur défensif, puisqu’il est en tout temps dans les murs de l’institution, contrairement à Croteau, qui travaille pour la Ville de Louiseville, en semaine.
Vidéo, vidéo et vidéo
Le premier changement majeur se fera par le biais du téléviseur, puisque Chartier est un expert de la vidéo. L’équipe d’entraîneurs a d’ailleurs été surprise lorsqu’elle a reçu, en plein milieu de la nuit, des bandes vidéo à analyser. C’est de cette façon que l’entraîneur de 33 ans travaille.
« Moi je n’ai pas de vie. Les gars me regardent en se questionnant, mais c’est normal. Je fais ce que j’ai à faire, je leur envoie les vidéos et je vais me coucher. »
Les joueurs seront d’ailleurs invités à faire du visionnement de film les midis, une autre possibilité qui ne s’offrait pas avant l’arrivée de Chartier.
« C’est quelqu’un qui peut mettre 40 heures de travail par semaine. Dans le passé, ce 40 heures, il fallait se le séparer entre tous les entraîneurs. Certains programmes ont assez de personnel pour investir 100 heures de travail. C’est 60 heures qu’il nous manquait, et ça, c’est pour une semaine seulement. Au bout de l’année, ça en fait beaucoup. »
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