Bruno Spengler s’arrête en Mauricie

Par Nicolas Ducharme
Profitant d’une pause dans la série allemande DTM, le pilote québécois Bruno Spengler était de passage dimanche en Mauricie dans le cadre du Grand Prix de Trois-Rivières. Il s’agissait pour lui d’une première visite au mythique événement.
Même s’il est habitué de courir sur les prestigieux circuits européens, Spengler dit avoir aimé le tracé trifluvien.
«Je trouve que l’ambiance est très bonne. C’est un beau circuit avec de gros freinages et beaucoup de bosses, ce qui me semble très intéressant. J’aimerais ça courir ici.»
Selon lui, la piste du Grand Prix de Trois-Rivières ressemble beaucoup à celle de Norisring, considéré comme le Monaco du championnat DTM. Il croit d’ailleurs que les voitures de la série pourraient avoir beaucoup de plaisir à Trois-Rivières.
Toutefois, la popularité du DTM reste à faire en Amérique, où le stock-car y est grandement favorisé.
«J’entends rarement parler les gens d’ici de DTM. Par contre, je reçois de plus en plus de courriels de Québécois. Lentement, ils comprennent comment fonctionne la série et peuvent se faire une idée. Les courses sont maintenant retransmises à la télévision avec un délai et c’est pourquoi les gens s’y intéressent de plus en plus», a souligné l’homme de 28 ans.
Toutefois, la distance entre le Québec et le championnat de voitures allemandes joue pour beaucoup dans la méconnaissance de la série par les Nord-Américains. Une course de l’autre côté de l’Atlantique pourrait-elle être la clé vers une hausse de la popularité ?
«Ce serait très bien d’avoir une épreuve en Amérique du Nord et même au Québec. Ça montrerait aux gens de quoi le DTM est capable. Ce serait très bon pour le spectacle. Je suis sûr que les gens aimeraient la série. Ce sont des voitures rapides et qui font du bruit, il y a des accrochages de temps en temps. Ce sont des courses très serrées. J’adorerais ça courir ici en DTM.»
Le tracé de Trois-Rivières pourrait techniquement accueillir les bolides de la série, puisqu’il est homologué F2 par la Fédération internationale de l’automobile. Il ne faudrait toutefois pas s’attendre à voir ces véhicules en Amérique du Nord de sitôt. Le championnat a fait escale hors d’Europe à seulement deux reprises dans son existence, soit à Shanghai en 2004 et 2010.
Aucun intérêt pour le NASCAR
Le Québécois a révélé dans les derniers jours qu’il avait été approché par une écurie de la série NASCAR Nationwide pour prendre part au NAPA 200 de Montréal. Toutefois, une épreuve de DTM prévue pour le même week-end l’empêchera de fouler le circuit Gilles-Villeneuve. Par contre, l’idée d’évoluer à temps plein en stock-car n’est aucunement dans les cartons du coureur.
«Ce n’est pas une option. Je suis très content où je suis, avec BMW. Après la Formule 1, le DTM est la série la plus prestigieuse au monde.»
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