Difficile, la course aux commanditaires

Par Nicolas Ducharme
Le grand nombre de pilotes de la région en CTCC a toutefois une conséquence négative. La recherche de commanditaire s’avère bien plus ardue afin de boucler les budgets.
Pour Jacques Deshaies, les annonceurs de la région peuvent difficilement répondre à la grande demande des coureurs mauriciens.
« C’est certain que c’est un désavantage puisque c’est une petite région. Un mois avant le Grand Prix, les commerçants peuvent s’attendre à recevoir un appel téléphonique pour une demande de commandite. Les pilotes doivent maintenant penser leur plan de commandite un an à l’avance. Les annonceurs veulent maintenant être vus lors de plusieurs courses, et non pas une seule. Nous devons tous nous séparer la tarte des commanditaires. Si j’étais le seul coureur de Trois-Rivières, je n’aurais pas assez d’espace sur ma voiture pour afficher tout le monde. Mais ce n’est pas le cas. »
Étendre son réseau
Luc Lesage a bien compris qu’il devait regarder ailleurs pour trouver des commanditaires. Son écurie, Media Racing Team, a décroché une entente avec la compagnie américaine de boisson énergisante Rockstar, qui l’a même inclus dans son équipe de Las Vegas. Une chance, puisqu’il a connu des ennuis avec ses moteurs cette saison qui l’ont forcé à dépenser d’importantes sommes.
« Avec tout l’argent que j’ai investi, je pourrais courir en Coupe Porsche. Mon plus grand défaut, c’est la persévérance. C’est ce qui fait que je n’ai pas arrêté la saison pour me concentrer sur la saison 2013. On travaille plus fort. »
Par chance, Lesage, qui est propriétaire du concessionnaire Toyota de Trois-Rivières a pu modifier son horaire afin de faire place à sa saison sur la piste.
Il n’est pas le seul pour qui la carrière déteint sur la passion. Entrepreneur en construction, Paul Dargis compte sur un large réseau de fournisseurs. Il est persuadé que l’un d’eux pourrait lui donner un coup de main pour boucler son budget.
« Mes fournisseurs n’hésiteraient pas à me commanditer. Mais pour un jeune qui n’est pas riche, c’est dommage à dire, mais ce n’est presque plus possible. »
Resserrer la réglementation
Comme dans les autres séries automobiles, les coûts pour placer une voiture sur la grille ont grimpé en CTCC. Un budget d’au moins 30 000 $ est requis pour disputer une saison, ce qui n’inclut pas la voiture et la remorque.
Il en coûterait toutefois bien plus pour posséder un bolide compétitif. D’ailleurs, plusieurs pilotes se sont plaints du laxisme des inspecteurs de la série, qui permettent à certains d’augmenter la puissance de leur monture, ce qui est contraire à la réglementation et qui entraîne des coûts supplémentaires pour ceux qui désirent suivre la parade.
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