L’explosion d’Alex Tourigny-Plante

Par Nicolas Ducharme
Le coureur Alex Tourigny-Plante représente l’un des plus beaux espoirs de médaille aux Jeux du Québec pour la Mauricie à tel point qu’il a été choisi comme porteur de drapeau de la délégation. Pourtant, il était totalement absent du monde de l’athlétisme il y a trois ans à peine.
À l’époque, c’est plutôt sur le court de basketball que Tourigny-Plante faisait sa marque. Il a même participé aux championnats régionaux dans la discipline.
Tenté par l’expérience de la course, il participe à la finale régionale des Jeux du Québec en 2010, où il remporte l’or au 100 m haies et en saut en longueur, ainsi que le bronze au 1200 m. Il se fait alors remarquer par celui qui allait devenir son entraîneur, Éric Chamberland du Club d’athlétisme Zénith de Trois-Rivières.
Ses résultats lui ont permis de participer à ses premiers Jeux du Québec en 2010 à Gatineau, où il a non seulement obtenu deux quatrièmes places, mais surtout, l’envie de poursuivre dans ce domaine.
La progression du jeune homme de 17 ans a été fulgurante. En février dernier, il est même parvenu à battre le record canadien au 400 m dans la catégorie d’âge juvénile lors d’une compétition à Boston. Il a pulvérisé l’ancienne marque de 49,71 s, pour la faire passer à 49,01 s.
Un exploit qui lui a même permis de se dénicher un commanditaire, soit la compagnie de construction Holcim, ce qui est rare pour un athlète de sport amateur, et de son âge par surcroît.
Porte-drapeau
Malgré ces nombreux excellents résultats, jamais Tourigny-Plante n’a imaginé être celui qui agitera le drapeau de la Mauricie lors de l’entrée des athlètes au Centre Bionest de Shawinigan, jeudi.
« Je l’ai su par courriel il y a deux semaines lors d’un camp d’entraînement. J’étais surpris d’apprendre cette bonne nouvelle. Je ne savais pas exactement ce que ça signifiait être le porte-drapeau et je ne m’y attendais pas. »
Si plusieurs athlètes olympiques se rajoutent une pression supplémentaire lorsqu’ils reçoivent l’honneur de transporter l’étendard à l’intérieur du stade, Tourigny-Plante promet qu’il tournera rapidement la page sur cet honneur lorsqu’il sera dans les blocs de départ.
« Je ne m’impose pas de pression supplémentaire. Au contraire, je trouve ça plus plaisant. Ça récompense tous les efforts que j’ai mis dans mon sport.
Tourigny-Plante participera à cinq épreuves lors des Jeux du Québec, soit le 400 m, le 800 m et le 300 m haies ainsi que les relais 4 x 100 m et 4 x 400 m.
« Si on se fie à ce que j’ai fait aux championnats provinciaux, je devrais obtenir un podium dans chacune des épreuves. Au 400 m, j’ai même des chances de record des Jeux. Je ne veux pas me mettre de pression, mais c’est mon objectif », prédit-il.
Avec les grands
L’école secondaire étant maintenant chose du passé, le Trifluvien se dirigera au Cégep de Sainte-Foy cet automne. Déjà, il s’entraîne à l’Université Laval, avec les grands, en compagnie de l’entraîneur du Rouge et or.
« Je me bats contre les plus vieux. Ça me pousse à m’entraîner plus fort et à me surpasser. Je veux toujours effectuer mes meilleures performances », souligne le coureur.
Son entraîneur, Éric Chamberland, garde tout de même un œil sur lui, grâce aux joies d’internet.
L’année prochaine, Tourigny-Plante tentera de rejoindre l’équipe québécoise pour les Jeux du Canada. Loin à l’horizon commence à se profiler le rêve de tout athlète : une participation aux Jeux olympiques. Il préfère toutefois ne pas y penser, pour l’instant.
« Si je réussis à m’y rendre, ce sera tant mieux, mais sinon, ce n’est pas grave. Ce n’est pas un objectif pour l’instant. Il y a beaucoup d’appelés, mais si peu d’élus. »
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