Alex Genest s'en promet pour les Jeux olympiques

Par Nicolas Ducharme
Fraîchement qualifié pour les Jeux olympiques de Londres, Alex Genest s’en promet pour la compétition la plus prestigieuse de sa carrière. Il espère se classer parmi les 15 meilleurs et ainsi atteindre la finale du 3000 m steeple-chase.
Se qualifier pour les Olympiques n’a pas été une mince tâche pour le natif de Lac-aux-Sables. Il se devait de terminer parmi les trois premiers au Championnat canadien qui s’est tenu le 30 juin à Calgary, et ce, malgré une entorse à la cheville qu’il s’est infligée deux semaines avant la rencontre.
Genest n’en était pas à ses premiers ennuis à l’approche d’une qualification olympique. En 2008, alors qu’il tentait d’atteindre les Jeux de Pékin, un surentraînement et une routine inadéquate pour son rythme de vie lui avaient fait rater l’objectif. Ce ne fut toutefois pas le cas cette année, puisqu’il a remporté l’or et, du coup, son billet pour Londres.
« C’est incroyable de m’y rendre, quand on sait que j’ai commencé à Lac-aux-Sables, où les installations étaient à toutes fins près inexistantes », lance-t-il.
L’athlète de 26 ans ne compte pas faire partie des figurants en Angleterre. Il a mis la barre haute quant à ses objectifs pour l’épreuve du 3 août.
« J'aimerais faire la finale, puisque je veux courir plus qu’une fois aux Olympiques. La seule manière de réussir ce but est d’atteindre la finale. C’est donc un objectif de me classer parmi les 15 premiers. C’est très ambitieux, mais je pense que si j’ai une bonne course et que je travaille intelligemment, je peux le faire. »
Une préparation bien différente
Genest semble être un nouvel homme depuis près d’un an. Il enregistre les meilleurs temps de sa carrière et parait beaucoup moins épuisé que lors des mois précédents les Jeux de 2008. Maintenant installé à Guelph en Ontario, où il étudie à l’université locale, le coureur a complètement modifié sa routine préolympique en compagnie de son entraîneur, Dave Scott-Thomas, et les autres athlètes de l’institution.
« C’est un entraîneur qui est très rassembleur et ça me rappelle quand j’étais dans ma région natale. La différence est dans l’intensité des entraînements. Nous courrons en sentiers et nous ne faisons que deux finales sur pistes avec des haies. C’est bien moins difficile pour le corps. »
D’ailleurs, tout comme à Lac-aux-Sables, les installations à Guelph sont loin d’être les meilleures. Pourtant, l’équipe s’est illustrée au niveau national cette année. Un tout nouveau centre est en construction et devrait ouvrir ses portes dans les prochaines semaines.
Un troisième membre s’ajoute à la famille
Depuis maintenant un an, Genest est papa, avec sa conjointe Marie-Christine, d’un petit garçon prénommé Arno. Si la venue d’un enfant dans sa vie avait pu nuire à ses performances, Genest affirme que c’est pourtant tout le contraire.
« J’ai beaucoup moins de temps libres qu’avant. Ça m’a forcé à avoir une routine très serrée, ce qui a été très bénéfique pour moi. Je ne peux plus me lever à n’importe quelle heure. »
Il faut croire que Genest dit vrai, puisque 20 jours après la naissance de son poupon, il a enregistré un temps de 8 min 19,33 s, son meilleur à vie et bon pour établir le standard A de la discipline, indispensable pour prendre part aux Olympiques.
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