Un terminus religieux pour le Classique de canots

Par Nicolas Ducharme
Le site d’arrivée de la Classique internationale de canots de la Mauricie déménage. C’est au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, plutôt qu’à l’île Saint-Quentin, qu’accosteront les bateaux pour les cinq prochaines années. Un terminus qui pourrait bien signaler un nouveau départ pour la compétition.
Les organisateurs de l’événement sont sans équivoque, le site du Sanctuaire s’avère idéal pour accueillir les amateurs de la course qui dure depuis près de 80 ans. La Classique compte profiter du grand stationnement de l’endroit pour transformer le site en une véritable attraction pour les trois jours de la Classique. Par exemple, des jeux gonflables pourraient y être installés pour les plus jeunes.
« Nous voulons développer ce lieu d’arrivée. Nous ne voulons plus avoir à ramasser nos pénates dès la fin de la course et ensuite aller souper à la bâtisse industrielle. Il est un peu tard pour cette année, mais nous allons nous y mettre dès l’année prochaine », explique Jacques St-Pierre, responsable des commandites à la Classique.
Le directeur général de l’événement, Jacques Bellemare se réjouissait lui aussi de pouvoir compter sur un site de cette taille et où on retrouve des infrastructures qui ont fait leurs preuves, particulièrement lorsque les dizaines de milliers de pèlerins affluent durant la neuvaine. Selon lui, la gratuité et la facilité d’accès au site favoriseront la venue des amateurs et curieux.
« Sur l’île Saint-Quentin, il n’y avait qu’une entrée. Ici, il y en a quatre. On peut aussi compter sur un stationnement à perte de vue, où les gens n’auront pas besoin de payer. Je crois que ça va attirer les gens. Sur l’île Saint-Quentin, nous ne pouvions rien faire. »
Sport et religion
Il reste maintenant à voir comment un événement sportif comme la Classique de canots se mêlera avec l’aspect religieux du site. Le vice-recteur du Sanctuaire, Guy Génard, précise que le site n’en est pas à son premier événement non religieux.
« Nous avons accueilli beaucoup d’événements, dont des congrès syndicaux et de policiers. Je vois mal comment la Classique pourrait être plus nuisible. »
D’ailleurs, M. Bellemare a tenu à souligner la rapidité des discussions entre les deux parties.
« Ça été comme un éclair lorsque Jacques (St-Pierre) m’a parlé du lieu. Nous avons rencontré le prêtre et ça s’est fait très rapidement. Depuis que je suis à la Classique, en quatre ans, je n’ai jamais eu des négociations aussi rapides. »
Il faut dire que le Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap y trouvera aussi son compte, puisque de la publicité sera affichée sur le site internet de l’événement, visité par plusieurs amateurs à l’extérieur de la province. Il s’agit donc d’un moyen pour attirer les touristes au lieu de culte.
L'entente de cinq ans est renouvelable à tous les cinq années et pourrait aller jusqu'en 2027.
Ainsi, les canoéistes emprunteront le fleuve St-Laurent sur une portion d’un kilomètre et demi. Si la force des vagues inquiétait certains, les organisateurs se font rassurants, puisque lors de la date de la Classique, la marée sera à son plus bas, limitant ainsi l’intensité du courant.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.