Retour aux sources pour Carl Fleury

Par Nicolas Ducharme
La valse des entraîneurs se poursuit à Trois-Rivières. Après Jacques Laporte, chez les Patriotes, et Gilles Bouchard, chez les Estacades, c’est au tour de Carl Fleury de quitter ses fonctions chez le Caron et Guay. Ce dernier effectuera un retour avec le Cool FM de Saint-Georges-de-Beauce la saison prochaine.
Il s’agit d’une lourde perte pour la formation trifluvienne de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH). En une seule saison au Colisée, Fleury est parvenue à atteindre la demi-finale des séries éliminatoires avec une équipe dont bien peu donnaient une chance en début de saison.
Toutefois, il était devenu difficile pour Fleury, qui réside en Beauce, de voyager deux à trois fois par semaine en Mauricie.
« Je faisais entre 1200 et 1400 km chaque semaine. J’ai souvent dû m’arrêter dans le stationnement des restaurants à Donnacona pour m’assoupir une trentaine de minutes parce que mon état faisait que j’étais devenu dangereux. »
Mais c’est la venue d’un nouvel enfant dans la famille qui a poussé le pilote à retourner avec le Cool FM.
« Je suis très heureux de ce que j’ai fait à Trois-Rivières. Nous étions une équipe en reconstruction et nous avons terminé au deuxième rang alors que personne ne nous voyait là. Mais c’est le côté familial qui a fait que je ne serai pas de retour pour une deuxième année à Trois-Rivières », explique celui qui a remporté le titre d’entraîneur-chef de l’année pour une deuxième année consécutive samedi dernier, lors du banquet de la LNAH.
Fleury a quitté avec fracas le Cool FM au terme de la saison 2010-2011, lui qui ne sentait plus la reconnaissance de ses patrons envers son travail. Depuis, certaines têtes dirigeantes de l’organisation ont changé, ce qui a ouvert la porte à un retour au bercail pour l’homme de 38 ans.
Morrissette ne regrette rien
Le propriétaire et directeur général du Caron et Guay, Léo-Guy Morrissette, reconnaît que Fleury sera difficile à remplacer. Toutefois, il ne garde aucun sentiment négatif envers son ancien pilote.
« C’est sûr que c’est une grosse perte pour nous. J’ai adoré travailler avec lui. C’est un gars qui connaît le hockey et qui est un professionnel. Je le considère comme une perle. »
La relation ne semble pas s’être envenimée entre les deux hommes. Fleury a révélé que M. Morrissette lui avait offert un poste au sein de l’équipe d’entraîneurs du Titan d’Acadie-Bathurst dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
« C’était mon plan A jusqu’à tout récemment. Mais j’ai aussi eu une opportunité d’affaires qui s’est offerte à moi dans le domaine de la santé. C’est un nouveau défi et je veux m’y consacrer. Je ne repousse pas complètement le hockey junior, mais je vais réévaluer la situation dans un an. »
Le propriétaire partira donc à la recherche d’un nouvel entraîneur-chef dans les prochaines semaines. L’entraîneur adjoint de la formation, René Labrèche, pourrait faire partie des candidats. M. Morrissette soutient qu’il désire que son futur personnel soit composé d’individus de la région.
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