Une week-end électrique pour Camirand

Par Nicolas Ducharme
Marc-Antoine Camirand pourra se vanter d’avoir vécu une expérience qu’aucun autre pilote québécois n’avait vécue avant lui en participant au Grand Prix électrique de Pau. Il s’est même permis de terminer au pied du podium lors de la course du samedi.
La tâche n’était pourtant pas mince pour le pilote originaire de Saint-Léonard-d’Aston. Vendredi, il devait non seulement découvrir le circuit de Pau, un tracé urbain à l’image de celui de Trois-Rivières, mais aussi d’apprivoiser la mécanique électrique des voitures du Trophée Andros. Et il n’avait que 15 minutes pour y parvenir.
Après avoir enregistré le cinquième meilleur chrono samedi matin lors des qualifications, Camirand a profité d’une faute de Christophe Ferrier pour s’emparer du quatrième échelon et le conserver jusqu’à la fin de l’épreuve. C’est Adrien Tambay, qui court en DTM et qui est le fils de l’ancien pilote de Formule 1 Patrick Tambay, qui a remporté l’épreuve.
Abandon rapide
L’aventure en terre française s’est toutefois terminée rapidement dimanche lors de la deuxième épreuve du week-end. Victime d’une erreur de Franck Lagorce, le Léonardois s’est retrouvé dans le mur dès la deuxième courbe. C’en était trop pour sa suspension qui a rendu l’âme.
«J’ai laissé l’intérieur à Lagorce dans la première courbe, mais à l’entrée de la deuxième il s’est rabattu sur moi au point de m’envoyer sur le trottoir puis dans le mur. La suspension des <i>Andros Car</i> est fragile et elle n’a pas tenu le coup à la suite à l’impact. C’est fâchant, mais c’est la course », explique celui qui défendait les couleurs du GP3R pour le week-end.
Victime innocente de cet incident, Olivier Pernault a aussi dû déclarer forfait, tout comme Lagorce.
C’est finalement Mike Parisy qui s’est imposé en cette deuxième épreuve, une 13e victoire sur ce tracé pour le natif de Pau.
Heureux malgré tout
En dépit de cet abandon hâtif, Camirand avoue avoir adoré sa première expérience sur le Vieux Continent.
«Je suis très heureux de constater que je pouvais tenir mon bout avec de bons pilotes français. Je suis aussi content d’avoir vu le Grand Prix de Pau de mes yeux. Ça ressemble beaucoup au Grand Prix de Trois-Rivières et je sais maintenant que les voitures électriques pourraient bien paraître chez nous. »
Le directeur général du GP3R, Dominic Fugère, qui accompagnait le pilote de 33 ans à Pau, abonde dans le même sens.
«Nous avons eu de bonnes discussions avec Max Mamers, promoteur du Trophée Andros électrique et nous savons maintenant clairement que les Andros Électrique ont leur place au GP3R, dit-il. La tâche est encore imposante avec notre événement qui approche, mais en les voyant à l’œuvre sur l’asphalte, nous savons maintenant exactement ce que nous devons faire pour les accueillir dans les rues de Trois-Rivières en août prochain. »
La semaine dernière, le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Pierre Arcand, s’est montré ouvert la semaine dernière à fournir une aide financière variant « entre 50 000 $ et 150 000 $ » pour attirer les bolides électriques en Mauricie. Il en coûterait au moins 220 000 $ pour que les voitures traversent l’Atlantique.
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