Camirand en Europe en l’honneur de Gilles Villeneuve

Par Nicolas Ducharme
Près de 36 ans après avoir permis à Gilles Villeneuve d’obtenir un premier départ en Europe, le Grand Prix de Trois-Rivières récidive. Cette fois, c’est Marc-Antoine Camirand qui sera au volant d’une voiture la fin de semaine prochaine sur le circuit de Pau en France.
En 1976, le Grand Prix de Trois-Rivières avait allongé la somme de 4000 $ pour permettre à Villeneuve de prendre part au Grand Prix de Pau, une épreuve sur circuit routier qui se compare à la course mauricienne. À bord de sa Formule 2, une March 752 Hart, Villeneuve avait impressionné les hauts placés de la course automobile, dont le futur patron de l’écurie McLaren, Ron Dennis, pour amorcer sa montée vers la Formule 1.
L’organisation du GP3R a donc décidé, pour souligner les 30 ans du décès de Gilles Villeneuve, d’offrir une autre chance à un pilote de talent. Signe des temps, Camirand sera à bord d’une Skoda entièrement électrique, une catégorie de voitures que veut attirer en Mauricie les dirigeants de l’épreuve.
Il s’agira d’une première expérience sur le Vieux Continent pour le Léonardais de 33 ans. Prodige du karting québécois, le pilote n’a pu percer les hautes sphères de la course automobile, victime de la fin de la filière Player’s.
« Je suis très heureux d’obtenir une telle opportunité. Le temps passe vite et je ne rajeunis pas. Je suis donc très touché qu’ils aient pensé à moi. Je vais devoir m’adapter rapidement parce que nous n’aurons pas beaucoup de temps de piste, mais je ne m’en vais pas là pour finir au dernier rang », promet Camirand.
Une réputation qui le précède
Le Québécois n’en sera pas à une première expérience dans les bolides du Trophée Andros, puisqu’il a participé au Challenge sur glace de Sherbrooke en 2004 et 2005. À l’époque, les voitures carburaient encore à l’essence.
Le directeur général du Grand Prix de Trois-Rivières, Dominic Fugère, y est d’ailleurs allé d’une savoureuse anecdote à propos de la réputation de Camirand. Il a expliqué que l’organisateur du Trophée Andros et ancien pilote, Max Mamers, semblait réticent à voir le Québécois en piste à Pau, puisque celui-ci avait laissé plusieurs marques sur sa propre voiture lors de l’événement sherbrookois pendant une bataille en piste.
Même s’il n’était pas très vieux lorsque Gilles Villeneuve a subi son accident mortel sur la piste de Zolder en Belgique, Camirand comprend l’importance qu’a eue le pilote pour les Québécois.
« Je n’ai pas connu Gilles et je ne l’ai vu qu’en vidéo. Mais c’était à l’époque l’idole de tous les Québécois. Même si ça fait 30 ans et que le temps passe vite, les passionnés de course en parlent encore beaucoup. »
M. Fugère, a souligné l’influence qu’a eue l’ancien pilote de l’écurie Ferrari sur l’événement.
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