Laurence Vincent-Lapointe: une année de perfectionnement

Par Nicolas Ducharme
La canoéiste Laurence Vincent-Lapointe a connu une saison de rêve en 2011. Elle fera maintenant face à de nouveaux défis en 2012, une saison qui s’annonce sous le signe de la transition et du perfectionnement.
Championne canadienne et du monde en 2011, en plus de remporter la Coupe du monde, la Trifluvienne s’est élevée parmi les meilleures de la planète dans sa discipline. Comment trouvera-t-elle la motivation pour rester au sommet cette saison ?
« Lorsque tu gagnes toutes tes courses, que ce soit en solo ou en duo, c’est difficile de faire mieux. Je sais que je peux faire la même chose et m’améliorer techniquement. Ce n’est pas parce que je suis première que ma technique est parfaite. C’est ce qui me motive. »
Son entraîneur, Mathieu Pelletier, abonde dans le même sens.
« Il va falloir cibler certaines techniques plus précises et composer avec des objectifs différents. Elle compte aussi s’impliquer dans le club et travailler avec les jeunes. Ça l’aidera à mieux comprendre certaines choses, puisqu’elle devra maintenant les expliquer au lieu des assimiler. »
La canoéiste aurait bien aimé profiter des Jeux olympiques de Londres pour obtenir une motivation supplémentaire. Malheureusement, le volet féminin de sa discipline ne figure pas au programme du prestigieux événement.
« C’est décevant et décourageant de voir qu’il n’y a pas d’égalité entre les hommes et les femmes. J’espère que ça va changer », explique-t-elle.
Heureusement, Vincent-Lapointe constate une amélioration du calibre dans les dernières années, ce qui pourrait paver à la voix à l’entrée du canoë-kayak de vitesse féminin aux Olympiques.
« Le Canada est très compétitif et beaucoup de filles d’âge junior sont très bonnes, même au club. Je dois faire attention pour ne pas me faire dépasser par une plus jeune. »
Entrée à l’université
Un gigantesque défi attend Vincent-Lapointe cette année, et il ne sera pas dans le bassin. L’athlète de 19 ans effectuera son entrée à l’université l’automne prochain, en médecine de surcroît. Elle ne connaît toutefois pas la destination qu’elle prendra entre les Universités de Sherbrooke, Laval et de Montréal. Elle avoue toutefois avoir un coup de cœur pour la dernière, puisqu’elle pourrait ainsi demeurer à Trois-Rivières, l’Université de Montréal y ayant un campus de médecine.
« Ça risque d’être très exigeant, mais je crois que le sport m’a préparé aux études. Pour réussir à l’université, ça va me prendre beaucoup de préparation et de volonté. Ça me donne beaucoup de motivation », avoue Vincent-Lapointe.
D’ici là, la canoéiste amorcera sa saison avec des essais nationaux qui s'amorceront dès vendredi à Gainesville en Georgie.
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