Défait d'entrée de jeu, le Caron et Guay se sent volé
Le but d'Éric Lecompte avec moins de quatre minutes à faire a jeté une douche froide dans le Colisée. Trois-Rivières le 6 avril 2012. NICOLAS DUCHARME/L'ÉCHO DE TROIS-RIVIÈRES/AGENCE QMI
Le gardien Luc Bélanger a réussi 29 arrêts dans la victoire des siens. Trois-Rivières le 6 avril 2012. NICOLAS DUCHARME/L'ÉCHO DE TROIS-RIVIÈRES/AGENCE QMI
Le défenseur Tommy Lafontaine a été blessé au visage après avoir été durement frappé à la tête. Trois-Rivières le 6 avril 2012. NICOLAS DUCHARME/L'ÉCHO DE TROIS-RIVIÈRES/AGENCE QMI
Avec une récolte de trois points, Robert Guillet a obtenu la première étoile. Trois-Rivières le 6 avril 2012. NICOLAS DUCHARME/L'ÉCHO DE TROIS-RIVIÈRES/AGENCE QMI
Maxime Desruisseaux a inscrit le troisième but du Caron et Guay en début de troisième période. Trois-Rivières le 6 avril 2012. NICOLAS DUCHARME/L'ÉCHO DE TROIS-RIVIÈRES/AGENCE QMI

Par Nicolas Ducharme
Le Caron et Guay n'a pas amorcé ses séries éliminatoires comme il le désirait. Il a subi un revers de 6-4 vendredi soir contre l'Isothermic de Thetford Mines lors du premier match de la demi-finale de la LNAH. Les Trifluviens quittent le Colisée avec l'impression de s'être fait voler.
Comme ce fut le cas durant une bonne partie de la saison, le travail des officiels a été vivement contesté vendredi soir. Tirant de l'arrière 4-3 avec moins de trois minutes à faire à la rencontre, le Caron et Guay tentait une remontée. C'est alors que l'attaquant Kevin Asselin a reçu un puissant coup de bâton sur le poignet de la part d'un attaquant de Thetford, une action qui a échappée à l'officiel en chef, Luc Durand. Quelques secondes plus tard, les visiteurs mettaient le match hors de portée du Caron et Guay alors qu'Asselin gisait toujours au sol.
Les amateurs, visiblement en furie, ont inondé la patinoire de déchets. Ils n'étaient pas les seuls dans cet état d'esprit. L'entraîneur-chef du Caron et Guay, Carl Fleury, en avait long à dire sur la performance des officiels après la rencontre.
« C'était une superbe de partie de hockey et on s'est fait voler par l'arbitre. Il le sait qu'il doit surveiller (Sébastien) Courcelles et (Jean-François) Laplante de l'autre côté. C'est 1-0 dans la série et on va aller là-bas en espérant avoir un officiel qui a du bon sens. Que peut-on faire de plus ? »
Le pilote a d'ailleurs une théorie intéressante pour expliquer le travail inconstant des officiels de la LNAH.
« Ce n'est pas de la mauvaise foi, mais les arbitres ne parviennent pas à suivre. Ils ne voient rien et ils ne sont pas assez en forme pour suivre le match, alors ils mettent toutes leurs énergies à être au bon endroit au lieu de regarder ce qui se passe », soutient-il.
L'indiscipline fait mal
Tout de même, l'indiscipline a coûté cher aux Trifluviens au troisième engagement. Après avoir égalé la marque 3-3 dès la troisième minute de la période, la troupe de Carl Fleury a écopé de quatre pénalités, ce qui ne lui a pas permis de conserver le rythme qu'elle avait établi en début de période.
C'est d'ailleurs lorsque Pierre-Olivier Beaulieu était au cachot que Robert Guillet est parvenu à battre Julien Ellis, qui, jusque-là, avait bloqué tous les tirs de l'Isothermic dans l'engagement.
Les Bleus ont tenté la remontée avec un filet d'Alexandre Jacques avec 42 secondes à faire au cadran, mais André Sandrzyk s'est occupé de fermer les livres pour les Thetfordois.
Le Caron et Guay a connu un bien mauvais départ de match. Ils ont dû essuyer les multiples coups d'épaules des joueurs de l'Isothermic, qui n'ont pas hésité à déranger le gardien Julien Ellis.
À la défense, Pierre-Olivier Beaulieu ne semblait pas être l'ombre de lui-même. Il est d'ailleurs responsable du premier but de l'Isothermic quand il a laissé Jean-François Laplante s'échapper, et ce, même si les Trifluviens évoluaient avec l'avantage d'un homme. Fort heureusement, il s'est repris dès le début du deuxième engagement et a terminé la soirée avec trois points.
Les visiteurs allaient profiter des failles des Triflivuens à une deuxième occasion avant la dixième minute du premier tiers temps, quand Junior Lessard s'est emparé d'un retour de lancer pour battre Julien Ellis.
Il a fallu attendre à la 18e minute pour voir les locaux retrouver leur aplomb lorsque Pierre-Luc Laprise a battu Luc Bélanger. D'ailleurs, le jeu à plus d'un homme a été le gagne-pain des ouailles de Carl Fleury. Trois de leurs quatre buts ont été inscrits avec l'avantage d'un homme.
Lafontaine joue-t-il blessé
Après la rencontre, l'entraîneur-chef de l'Isothermic, Bobby Baril, y est allé d'une déclaration plutôt surprenante à l'endroit de Tommy Lafontaine.
« Si les Penguins de Pittsburgh veulent des solutions pour les commotions cérébrales, ils doivent appeler à Trois-Rivières. Tommy Lafontaine est tout un guerrier. Depuis un mois, il revient au jeu malgré une commotion cérébrale. »
L'arrière originaire de Victoriaville a été durement frappé à la tête en première période par Jean-François Laplante. Aucune pénalité n'a été signalée sur le jeu.
« On a tous vu que Laplante l'a frappé avec le coude. Le seul qui ne l'a pas vu, c'est Luc Durand. Même un juge de ligne aurait pu appeler une pénalité d'agresseur », maugréait Carl Fleury après la rencontre. Toutefois, ce dernier a tenu à mentionner que Lafontaine n'a pas été victime d'une commotion, mais aura besoin de points de suture.
Le principal intéressé a préféré ne pas s'étendre sur le sujet.
« Ce sont les bonnes vieilles déclarations des entraîneurs. Je vais laisser Bobby penser ce qu'il veut. Je suis assez vieux pour savoir ce que je fais dans la vie. Nous avons un thérapeute et nous prenons les meilleures décisions pour ma vie. Si je suis capable de jouer, je suis capable, et si je ne l'étais pas, je ne jouerais pas. »
Pas de doute, la guerre psychologique est lancée entre les deux équipes.
Le Caron et Guay dispose de peu de temps pour panser ses plaies. Il sera de retour en action dès samedi soir alors qu'il se rendra à Thetford Mines pour le deuxième match de la série. Tommy Lafontaine sera du match, mais Carl Fleury ne pouvait confirmer le statut de Kevin Asselin.
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