143 secondes de trop pour le Caron et Guay

Par Nicolas Ducharme
En pleine lutte pour une place en séries éliminatoires, le Caron et Guay de Trois-Rivières a échappé un précieux point hier soir dans une défaite de 7-6 en prolongation contre l'Isothermic de Thetford Mines, l'équipe que les suit au classement général.
Cette défaite, les Trifluviens la doivent à une chose : leur début de match exécrable. Après 143 secondes, ils tiraient déjà de l'arrière par trois buts.
« Ils ont été très opportunistes. Je ne m'attendais pas à ce qu'ils aient un début de match de la sorte. Ils étaient plus prêts que nous. J'ai dû appeler un temps d'arrêt. Heureusement, les gars n'ont pas lâché », laissait savoir Carl Fleury après la rencontre.
À un certain point en troisième période, les visiteurs détenaient une avance de 6-3 sur les Trifluviens. C'est alors que le Caron et Guay a débuté une remontée en profitant de l'indiscipline de l'Isothermic.
PJ Corsi a tout d'abord battu Luc Bélanger à la neuvième minute de l'engagement avant de voir Alexandre Parent faire de même six minutes plus tard.
Le match, qui jusque-là était plutôt ennuyant, c'est animé. Plusieurs escarmouches ont eu lieu, dont un combat entre Terry Vigneault et Patrice Bilodeau ainsi qu'une échauffourée à plusieurs joueurs où Tommy Lafontaine a jeté les gants contre Simon Courcelles.
Thetford Mines s'est retrouvé désavantagé après cette séquence, puisque les Trifluviens ont bénéficié d'un avantage numérique de deux hommes avec 75 secondes à faire au cadran.
C'est finalement le défenseur Maxime Desruisseaux, avec un tir frappé de la ligne bleue, qui a battu Bélanger pour envoyer les deux équipes en prolongation. Il s'agissait d'un quatrième point pour lui dans cette rencontre.
Mais dès la deuxième minute de la période de surtemps, Guillaume Létourneau a profité d'une avancée à deux contre un pour battre Julien Ellis et donner la victoire aux visiteurs.
Baril en furie
Après la rencontre, Bobby Baril n'a pas caché sa rage envers l'officiel de la rencontre, Éric Ouellette, à qui il reprochait d'avoir décidé de l'issue de la rencontre.
« C'est un arbitrage qui n'avait pas de classe ce soir. Francis Dubé a raison. Il a dit tout haut ce que tout le monde pense. Il devrait recevoir un trophée », a-t-il déclaré à propos de l'entraîneur des 3L de Rivière-du-Loup qui a effectué une sortie en règle la semaine dernière contre l'arbitrage dans la LNAH.
« Ce qui s'est passé en troisième période, c'est disgracieux. Tu ne peux pas prendre ce genre de décision dans un match qui a les allures d'une série éliminatoire. Jamais il n'aurait dû donner de six contre trois. Je ne vois pas comment il peut appeler un assaut à la fin. J'espère qu'il va regarder la vidéo. »
Selon Baril, les Trifluviens n'auraient jamais dû être en mesure de remonter l'écart dans cette rencontre.
« Ce sont les pénalités fantômes qui ont permis au Caron et Guay de revenir dans le match. De l'autre côté, il n'a rien appelé contre eux, particulièrement quand deux de nos joueurs ont été accrochés en échappée. Je n'ai rien contre lui, mais il ne faut pas que ses décisions aient un impact sur l'issue de la rencontre. »
Défensive poreuse
Reconnue comme la meilleure défensive de la ligue, les arrières du Caron et Guay ont connu des difficultés vendredi soir. Passes imprécises et revirements étaient au rendez-vous. Même dans les filets, Julien Ellis n'a pas connue la meilleure sortie de sa carrière.
« Nous avons pris des risques que nous n'aurions pas dû prendre. Il y a au moins deux des quatre derniers buts que nous n'aurions pas dû donner. On dit souvent que nous sommes la meilleure défensive et que nous avons le meilleur gardien, mais c'est normal de connaître une petite baisse parfois », analysait Maxime Desruisseaux après la rencontre.
Le Caron et Guay devra rapidement se remettre de cette défaite puisqu'il prendra la direction de Rivière-du-Loup cet après-midi pour y affronter les 3L samedi soir.
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