McGill élimine (encore) les Patriotes

Par Nicolas Ducharme
Pour une sixième année consécutive, les Redmen de McGill sont parvenus à éliminer les Patriotes de l'UQTR en finale de division de la Conférence des Sports universitaires de l'Ontario. Ils auront toutefois eu besoin de deux prolongations et d'un peu d'aide des officiels de la rencontre pour battre les Trifluviens 5-4.
C'est un duel épique que se sont livrés les deux grands rivaux samedi soir au Colisée de Trois-Rivières. Tout au long de la rencontre, les deux formations se sont échangé l'avance et ont livré un spectacle de haute qualité dans cet affrontement qui aurait pu pencher des deux côtés.
Reportons-nous en deuxième période de prolongation. Avec seulement 153 secondes d'écoulées à l'engagement, Pierre-Alexandre Joncas a été pénalisé pour avoir frappé par derrière Maxime Langelier-Parent. Pendant que le joueur des Redmen restait longuement étendu sur la surface glacée, Joncas prenait la route du vestiaire, pénalisé pour cinq minutes.
Quelques secondes plus tôt, les deux officiels omettaient toutefois de signaler une infraction pour bâton élevé sur Jean-Sébastien Breton, ce qui aurait permis, à tout de moins, de balancer les forces pendant deux minutes.
Les Redmen n'en demandaient pas tant. Alors que le gardien Guillaume Nadeau devait se débrouiller sans bâton, Andrew Wright a pris un tir de loin qui a trouvé l'ouverture entre les jambières du portier trifluvien pour envoyer McGill vers la coupe Queen's.
« Il n'y a pas de mauvais tir en prolongation. Nous en avions parlé dans le vestiaire. Notre gardien a été solide et nous avons joué un très bon match, tout comme les Patriotes », soulignait l'entraîneur-chef Kelly Nobes après la rencontre.
Arbitrage exécrable
Pendant que les Rouges se réjouissaient, l'heure n'était pas à la fête chez les Patriotes, qui avaient la ferme impression de s'être fait voler.
« Il y a des choses qu'on ne contrôle pas. L'égo d'un arbitre en est un. J'ai toujours pensé que le sort d'un match se décidait entre une équipe ou l'autre. Mais ce ne fut pas le cas ce soir. Mercredi, nous avons été indisciplinés, mais ce soir, nous ne l'avons pas été », lançait un Jacques Laporte en furie à propos des 29 minutes de punitions écopées par son équipe.
Il serait effectivement difficile de ne pas donner raison au pilote trifluvien. Les deux officiels semblaient avoir rangé leur sifflet en troisième période, préférant ne pas signaler plusieurs infractions commises sur les joueurs de l'UQTR. Toutefois, la troupe de Jacques Laporte n'a pas eu droit au même bénéfice puisque cinq des six dernières pénalités de la rencontre leur ont été décernées.
« C'était n'importe quoi. Lorsqu'il a pénalisé Demers, ce n'était pas pour son geste, mais parce qu'il lui avait crié après. C'est une attitude qui est faible. S'il y avait un superviseur ici ce soir et qu'il accepte ce qu'il vient de voir, le développement des arbitres au Québec est en déroute. Il vient de nous empêcher de nous rendre au Championnat canadien », ajoutait Laporte.
Trois filets en avantage numérique
Comme mercredi, ce sont les buts à cinq contre quatre qui ont coulé les Patriotes. Les Redmen ont frappé fort à ce chapitre en convertissant trois de leurs sept chances.
« Nous jouons souvent contre les Patriotes, alors nous parvenons à comprendre ce qu'ils tentent de faire. C'est une facette que nous tentons d'exploiter », analysait Kelly Nobes après la rencontre.
Chez les vainqueurs, Andrew Wright est parvenu à battre Guillaume Nadeau à deux reprises alors qu'Evan Vossen a récolté trois passes.
Du côté des locaux, Olivier Donovan a connu tout un match. Le combatif attaquant a marqué un but en plus de se faire complice du troisième des siens. Le défenseur David Chabot-Maltais a aussi inscrit deux points.
Une dernière chance
À l'image des séries éliminatoires de 2010, les Patriotes ont encore une chance de se qualifier pour le Championnat canadien. Pour se faire, ils devront battre le perdant de la série entre les Mustangs de Western et les Lancers de Windsor qui se terminera dimanche.
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