Le MVC Océan à l'assaut du fleuve

Par Nicolas Ducharme
Les récents succès du bateau MVC Océan de Trois-Rivières mettent en lumière un sport peu pratiqué au Québec, mais qui remonte à nos ancêtres : la course de canot sur glace.
Il faut remonter jusqu'à l'époque de la Nouvelle-France pour trouver les racines de ce sport. Dans ces années, le canot, fait en écorce, était le moyen de transport par excellence pour les colons français et les Amérindiens. Puis, le canot a connu ses heures de gloire lorsqu'il était utilisé, peu importe la saison, pour faire passer de la marchandise, des gens et même des prisonniers d'un côté à l'autre du fleuve St-Laurent. Puis, avec la venue des bateaux à vapeur, le transport par canot est rapidement disparu.
Aujourd'hui, ces canots n'ont plus rien à voir avec l'écorce. Ils sont maintenant fabriqués en kevlar et en carbone et se détaillent dans les 10 000 dollars.
D'ailleurs, le sport qu'est la course de canot gagne en popularité, à tel point que le Circuit québécois de canot à glace compte maintenant cinq épreuves, dont celle de Trois-Rivières.
L'équipe de Trois-Rivières, le MVC Océan, composée de Luc Proulx, Jean Roy, Réjean Parenteau, Mathieu Pellerin et Claude Lajoie, a remporté trois épreuves jusqu'à présent cette saison.
Un sport exigeant
La course de canot à glace n'est pas la spécialité des membres du MVC Océan. Ils sont presque tous issus du monde du vélo de montagne où ils ont connu du succès, certains remportant même le titre de champion canadien.
« Nous sommes tous des gars avec beaucoup de cardio. L'endurance, c'est notre force », explique Claude Lajoie, qui est aussi enseignant en sciences de l'activité physique à l'UQTR.
Les membres de l'équipe se comptent d'ailleurs chanceux d'être en forme puisqu'ils ont bien peu de temps pour s'entraîner.
« Nous n'avons eu que quatre entraînements cette année en quatre courses. C'est pathétique. Mais lorsque nous sommes au travail, tout le monde écoute et pousse dans le même sens. Il y a un excellent esprit d'équipe. On se consacre à synchroniser nos efforts et maîtriser le sport. »
Selon l'enseignant, le sport de la course de canot à glace n'est pas dangereux.
« C'est rare qu'il y a des blessures, seulement quelques bleus. Ça paraît bien pire que ce l'est. C'est plutôt lorsqu'on sombre dans l'eau que c'est dangereux. Ça m'est arrivé une fois, et ce n'est pas une expérience plaisante. Ça prend beaucoup de force intérieure pour remonter à bord. »
Le MVC Océan complétera sa saison le 3 mars prochain lors du Grand Défi Château Laurier Québec. L'équipe occupe présentement le huitième rang au classement puisqu'elle n'a pas pris part à la première compétition de la saison.
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