Les Français ont craqué pour Lafontaine

Par Nicolas Ducharme
Vendredi dernier, lors de la victoire du Caron et Guay 5-3 sur le Wild de Windsor, une vingtaine de partisans détonnaient des habitués du Colisée de Trois-Rivières. Venus de France pour le Tournoi pee-wee de Québec, ils ont tenu à faire un détour par la Mauricie pour rendre visite à leur préféré, Tommy Lafontaine.
Ces visiteurs sont originaires de Caen, une ville du Nord de la France où Lafontaine a évolué pendant deux ans après son passage avec les Patriotes de l'UQTR en 2009.
« C'est une belle surprise. Ils m'ont envoyé un courriel pour me dire qu'ils allaient être au Tournoi pee-wee de Québec. J'espérais aller les voir, mais avec le travail, c'était devenu impossible. Ils m'ont finalement confirmé, quelques jours avant vendredi, qu'ils allaient venir voir mon match. Je pensais que c'était une blague et que c'était impossible », avoue Lafontaine.
Les visiteurs n'avaient que de bons mots pour le hockeyeur qui, de leurs propres dires, a grandement aidé le développement du sport à Caen.
« Il nous a permis d'atteindre la Ligue Magnus (l'échelon supérieur du hockey français), ce qui est très important. Comme capitaine, il a amené l'équipe au niveau de l'élite. Il a aussi permis de faire venir d'autres joueurs canadiens », explique Erwan Lefevre.
Après deux saisons sur le vieux continent, Lafontaine a pris la décision de revenir au Québec au printemps dernier pour y fonder une famille, au grand désespoir des partisans qui s'étaient liés d'amitié avec lui.
« Beaucoup de gens ont pleuré lorsque nous avons appris son départ. Mais c'est compréhensible puisqu'il allait avoir un enfant », avoue Cyrille Lebreton.
Enseigner son amour du hockey
Au-delà de son talent sur la surface glacée, c'est par sa relation avec les jeunes hockeyeurs de Caen que Lafontaine s'est démarqué du lot. Les enfants présents parmi le groupe tenaient d'ailleurs à obtenir une photographie avec lui.
« Il a toujours été très gentil, disponible et proche des enfants. Il était très accessible et n'hésitait pas à aller rencontrer les enfants dans les écoles. Les joueurs originaires d'un autre pays sont souvent plus réservés et ne sortent pas de chez eux », explique M. Lebreton.
Lafontaine n'hésitait d'ailleurs pas à rester sur la glace après les entraînements pour prodiguer des conseils aux plus jeunes.
« Là-bas, c'est l'équipe professionnelle qui gère le hockey mineur. Donc, les gamins sont très près du grand club. Lorsque j'étais jeune, je voyais les Tigres de Victoriaville à l'œuvre et je voulais être comme eux. C'est le même principe qui s'applique. J'ai essayé de faire connaître le hockey en donnant des conférences dans les écoles et transmettre ma passion. »
Les cousins français ont finalement repris la route de Québec après avoir passé plusieurs minutes avec le défenseur après la rencontre. Qu'ont-ils le plus apprécié du match ? La baston !
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