Dany Dallaire en furie après s'être fait montré la porte

Par Nicolas Ducharme
Dany Dallaire ne mâche pas ses mots après avoir été remplacé de son poste de gardien substitut par l'organisation du Caron et Guay. Le sympathique cerbère avoue être amer et maintient que l'équipe n'a montré aucune compassion à son égard.
« Je suis très déçu de la façon dont ça été fait. Oui j'ai connu une mauvaise séquence dans les trois derniers matchs, mais c'est la première fois en un an et demi que je connais un passage à vide. Je savais que j'avais une épée de Damoclès qui me pendait au-dessus de la tête. Je n'ai jamais été dans les favoris des entraîneurs. Ils attendaient que je me plante pour me tasser. J'ai toujours donné tout ce que je pouvais sur la glace. Oui, j'avais de la misère à aller chercher des victoires, mais j'étais là. En trois matchs, tout s'est effondré. Ça me frustre.»
Les problèmes de la vie l'ont rattrapé
Dallaire a accepté de lever le voile sur une situation que bien peu connaissent. Celui-ci vit de pénibles moments dans sa vie personnelle et il avoue avoir eu bien des difficultés à offrir le meilleur de lui-même dans ces circonstances. Il n'a toutefois pas apprécié la manière dont l'équipe a géré cette situation.
« Je n'ai jamais senti d'appui de l'équipe sur ce sujet. Ils n'ont pas tenté de m'offrir du support ou de l'aide. »
Afin de tenter de faire le vide, Dallaire a coupé les ponts avec le hockey durant la pause de Noël. « Après le match où j'ai accordé sept buts, j'ai décidé de déconnecter de tout. Le 27, lorsque j'ai reçu l'appel de Carl (Fleury), je croyais qu'il voulait communiquer avec moi pour me remonter le moral. C'est à ce moment que j'ai appris que c'était terminé pour moi. J'ai alors décidé d'aller voir sur les médias et les forums et j'ai vu qu'ils avaient signé Sylvain Michaud. Personne ne me l'avait annoncé. Après quatre ans, je trouve ça ridicule. »
À son avis, le Caron et Guay a grandement manqué de transparence à son endroit, quelque chose qu'il n'aurait pas vu avec le personnel en place la saison dernière. « Je n'ai pas de doute qu'avec Dean (Lygitsakos), j'aurais eu droit à plus de transparence. Je ne cache pas que j'étais un ailier de Dean et que, malgré ses défauts, il a toujours eu le sigle du Caron et Guay tatoué sur le cœur. L'organisation se demande pourquoi il n'y a pas de monde dans les estrades. Ils devraient commencer à regarder vers les joueurs locaux. »
Le gardien de 30 ans compte maintenant se donner plusieurs jours de repos avant de prendre une décision quant à son avenir. Puisqu'il appartient toujours au Caron et Guay, il est possible que l'équipe fasse appel à ses services si le besoin se faisait sentir. « S'ils téléphonent, je vais écouter et je vais voir si ça me tente. Je ne ferme pas la porte. »
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