La Ligue Can-Am à Trois-Rivières sur le respirateur artificiel

Par Nicolas Ducharme
À la surprise de tous, la ville de Trois-Rivières est passée bien près de se retrouver avec une concession de la Ligue Can-Am de baseball. Sans faire de bruit, plusieurs hommes d'affaires, les Aigles Plante Sports de la Ligue de baseball junior élite du Québec et l'ancien lanceur Éric Gagné ont échafaudé un projet qui visait à amener une équipe en Mauricie. Le projet est tombé à l'eau mercredi.
Le groupe n'est pas responsable de son échec. C'est plutôt l'annonce de la disparition annoncée du Rox de Brockton, qui n'a pu s'entendre avec la ligue pour régler sa dette de 450 000$, qui a tué les espoirs trifluviens. L'ajout d'une nouvelle concession à Trois-Rivières rendait impossible la création d'un calendrier balancé.
« C'est une claque que nous avons reçue. J'étais certain que nous allions l'avoir. Mais pour nous, ce n'est pas encore mort. Il va falloir recommencer à pelleter », raconte Réal Lajoie, président des Aigles.
« Nous avons le président de la ligue, Miles Wolfe, de notre bord. Personne n'est emballé de voir Brockton disparaître, puisque ça ne fait pas très crédible, une ligue à cinq équipes », rajoute Lajoie.
Selon lui, la Ligue Can-Am comptait beaucoup sur l'arrivée d'une équipe en Mauricie pour poursuivre son expansion au Canada. « Un club à Trois-Rivières, ça crée une belle rivalité avec Québec. En plus, ça peut aider à l'arrivée de concession à Montréal et Ottawa, ce qui donnerait une bonne division.
Éric Gagné dans le projet
Parmi le groupe d'actionnaires qui se dessinait autour du projet se trouve l'ancien gagnant du trophée Cy Young, Éric Gagné. Ce dernier a évolué dans la Ligue Can-Am avec les Capitales de Québec. « Ça fait longtemps qu'il en parlait. Il s'ennuie, avec sa vie plate à jouer au golf en Arizona », lance Réal Lajoie à la blague. « Il aimerait avoir sa propre équipe. C'est un gars qui est très optimiste. »
Il n'y croyait pas
Lorsqu'on lui a proposé de s'impliquer dans l'arrivée d'une équipe au stade Fernand-Bédard, Réal Lajoie ne croyait pas que le projet pouvait tenir la route.
« Il a fallu s'asseoir et analyser les chiffres. Nous nous sommes rendu compte que c'était possible, si on ne vise pas les mêmes objectifs que Québec. Un budget d'opération d'un million à un million et demi serait requis. En faisant le tour de la ville, je me suis rendu compte que l'appui des commerces locaux était assez important. »
Lajoie voit aussi dans son implication un autre avantage important pour ses Aigles. « Nous sommes certains de ne pas nous faire mettre dehors du stade comme ce fut le cas en 2003. » À l'époque, la Ligue canadienne de baseball avait pris le contrôle du stade Fernand-Bédard, au grand dam des Aigles.
Le groupe d'actionnaire promet donc que la bataille n'est pas terminée. Une chose est certaine, la venue d'une équipe de la ligue Can-Am en Mauricie n'a jamais été aussi près. « Si ça ne fonctionne pas cette année, c'est certain que nous allons regarder pour 2013. Nous sommes très enthousiastes. »
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