Des voitures électriques au Grand Prix de Trois-Rivières?

Par Louis Butcher | Journal de Montréal
Les discussions sont préliminaires, mais la nouvelle direction du Grand Prix de Trois- Rivières serait tentée d'ajouter une épreuve de voitures électriques à son horaire.
Max Mamers, le promoteur du Trophée Andros depuis 23 ans, a confirmé hier qu'un membre de l'organisation du Grand Prix trifluvien l'a contacté, il y a quelques jours à peine, pour s'informer sur ce sujet spécifique. « C'est un copain de Jacques Villeneuve qui m'a appelé pour en savoir davantage sur notre course de voitures électriques », a affirmé Mamers, en entrevue au Journal de Montréal, dans les paddocks de Val Thorens.
Or, le copain en question, c'est nul autre que Dominic Fugère, nommé tout récemment au poste de directeur général du Grand Prix de Trois-Rivières.
Selon Mamers, Fugère a déjà planifié un voyage en France cet hiver pour assister à une compétition du Trophée Andros, probablement en janvier, à Isola, dans les Alpes maritimes.
Spectacle assuré
Le Trophée Andros, regroupe non seulement des voitures de courses de haut niveau, considérées comme les F1 de la glace, mais aussi des bolides alimentés à l'électricité.
Ce concept innovateur a été intégré au programme de compétitions il y a trois ans. Une douzaine de voitures totalement électriques s'affrontent à l'occasion d'une vraie course.
Ne riez pas trop vite, le spectacle est garanti et non ! Elles ne tombent pas en panne de courant sur le circuit.
Il s'agit d'une série monotype, donc des voitures complètement identiques qui récompensent le pilotage. Que le meilleur gagne !
Contrairement à la croyance populaire, ces voitures roulent vite, très vite. Elles peuvent atteindre la vitesse de 180 km/h.
Évidemment, elles ne peuvent pas participer à des courses d'endurance.
Les sprints sont limités à une quinzaine de minutes, mais elles peuvent participer à quatre ou cinq courses par jour grâce à un dispositif perfectionné qui permet de recharger les batteries très rapidement.
Avancées technologiques
Un technicien, rencontré à Val Thorens, nous a clairement démontré comment la technologie avait évolué.
En fait, elle a tellement évolué que, malgré les conditions extrêmes auxquelles elles sont confrontées, les voitures électriques s'avèrent aujourd'hui moins fragiles que les bolides de courses conventionnels, alimentés à l'essence.
Bien sûr, les modèles électriques n'émettent pas le même bruit ahurissant des autres voitures. Mais, elles ne sont pas complètement silencieuses sur la piste. On entend en effet une espèce de sifflement qui n'est pas désagréable pour le spectateur.
Une première à Pau
Une course impliquant ces mêmes voitures électriques, a été tenue au Grand Prix de Pau, en France, l'été dernier.
C'est la première fois qu'une telle épreuve était disputée sur une surface asphaltée. Les amateurs ont apprécié.
Des séquences sur Youtube le montrent clairement : on est loin de la balade du dimanche. La compétition a en effet été marquée par un spectaculaire carambolage survenu à haute vitesse.
Il fut une époque où les Grands Prix de Pau et de Trois-Rivières, qui ont en commun de présenter un programme de courses dans les rues de leur ville respective, entretenaient des liens très serrés.
Ce partenariat a fait courir Gilles Villeneuve à Pau et, en retour, de grands pilotes français, comme Jacques Laffite, Patrick Depailler et plusieurs autres sont venus s'éclater à Trois-Rivières.
Comme quoi l'occasion serait belle pour raviver cette collaboration si fructueuse dans le passé.
Bien sûr, il y a un coût relié à cette aventure. Pour défrayer les frais de transport très élevés des voitures, le Grand Prix de Trois-Rivières doit trouver le financement.
Des commanditaires comme Hydro-Québec ou toute autre entreprise spécialisée dans le domaine pourraient sans doute y trouver leurs comptes. Un dossier à suivre.
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