Payés en bière et en pizza
Julien Walsh, connu pour sa participation dans la série Montréal-Québec, porte les couleurs du JRP de St-Marc-des-Carrières. Trois-Rivières le 25 november 2011. NICOLAS DUCHARME/L'ÉCHO DE TROIS-RIVIÈRES/AGENCE QMI
Comme dans la LNAH, les bagarres sont au menu dans la LHSAM. Trois-Rivières le 25 november 2011. NICOLAS DUCHARME/L'ÉCHO DE TROIS-RIVIÈRES/AGENCE QMI

Par Nicolas Ducharme
Malgré les foules qui augmentent, aucun joueur ne reçoit un salaire, mis à part quelques durs à cuire, semble-t-il. Ce n'est donc pas l'argent qui attire les joueurs vers les neuf équipes du circuit, mais plutôt l'amour du hockey et l'envie d'évoluer dans un circuit structuré, et ce, gratuitement.
« Un joueur junior va devoir payer près de 400$ pour jouer au hockey. Dans le hockey senior, ça ne lui coûte rien, et en plus, il a la bière et la pizza après la partie. Les gars sortent dans un bar après la rencontre et le lendemain, ils peuvent se dire qu'ils ont vécu une belle soirée entre amis », fait valoir Guy Villiard.
L'ancien capitaine des Cataractes de Shawinigan et des Patriotes de l'UQTR, Nicolas Désilets, a découvert la LHSAM cette saison, lui qui s'aligne avec Nicolet. Pourtant, il aurait eu toutes les raisons de ne pas évoluer dans une ligue où le calibre est inférieur à ce qu'il a déjà vu. Après tout, il avait reçu des offres de contrat de la Ligue américaine après son stage junior.
Mais au contraire, celui-ci avoue adorer son expérience jusqu'à présent. « Je suis agréablement surpris du calibre. Je ne m'attendais à rien, mais lorsque j'évolue contre des premiers ou deuxièmes trios, j'y trouve mon compte. Il faut que je reste concentré sinon je vais me faire avoir. »
Ce dernier avoue avoir été surpris de la popularité de la ligue. « J'ai eu un choc culturel lorsque j'ai vu le nombre de personnes dans les estrades. J'ai joué universitaire, qui est un beau calibre, et l'équipe avait de la misère à attirer 300 spectateurs. Présentement, je vois des foules de 600 à 800 personnes dans les arénas. »
Désirant lancer sa carrière de chiropraticien, Désilets ne se voyait pas dans la LNAH malgré de multiples offres. Comme plusieurs autres bons joueurs de la LHSAM, il trouverait difficile, voire impossible, de concilier le travail et la longue saison de la LNAH.
« Si la ligue grossit, il ne faut pas que les équipes se mettent à payer les joueurs. Sinon, ça va faire comme d'autres ligues seniors. Ce sera difficile de contrôler les dépenses et des clubs vont fermer. Il ne faut pas que ça devienne un deuxième emploi, sinon les gars vont abandonner. »
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