Le Caron et Guay l'emporte devant 1781 spectateurs
Les joueurs du Caron et Guay doivent une fière chandelle à Julien Ellis qui a disputé son meilleur match de la campagne. Trois-Rivières le 18 november 2011. NICOLAS DUCHARME/L'ÉCHO DE TROIS-RIVIÈRES/AGENCE QMI
Le défenseur Thierry Douville a subi une coupure après son deuxième combat du match, contre Martin Grenier. Photo: Terry Charland /Flageol Photo

Par Nicolas Ducharme
Tout était réuni pour une partie haute en émotions vendredi soir au Colisée de Trois-Rivières : le retour de Dean Lygitsakos en Mauricie, une rivalité intense entre les deux équipes et une guerre qui avait été déclarée lors de leur match précédent. Les 1 781 spectateurs réunis dans le vétuste amphithéâtre n'ont pas été déçus, alors que le Caron et Guay a remporté un duel enlevant par la marque de 2-1.
Il faut dire que Julien Ellis a eu son mot à dire dans cette victoire des Trifluviens. Le gardien a réussi 37 arrêts en route pour sa sixième victoire de la saison.
Comme il fallait s'y attendre, les nombreux partisans ont eu droit à plusieurs bagarres dans les premières minutes de la partie. Le plus spectaculaire a eu lieu entre Alexandre Vachon et Gaby Roch, qui ont décoché près d'une douzaine de coups de poing chacun. Les aspirines étaient de mises le duel.
C'est Alexandre Jacques qui a ouvert la marque à la sixième minute de la première période. Mais les Marquis ont immédiatement répliqué. Alors qu'il n'avait plus d'angle, Francis Charrette décoche un tir qui a trouvé un minuscule espace entre le poteau et la jambière de Julien Ellis.
Après une deuxième période sans filets, le Caron et Guay a repris l'avance à la deuxième minute de la troisième période, l'œuvre de Maxime Desruisseaux et de son puissant tir de la ligne bleu qui a déjoué Maxime Joyal entre les jambières.
Le moment clé de la rencontre a eu lieu à la sixième minute du dernier engagement, lorsque les Marquis ont profité d'un avantage numérique de deux hommes. La troupe de Carl Fleury a toutefois résisté aux attaques des Jonquiérois et a écoulé les deux pénalités.
D'ailleurs, le jeu à plus d'un homme est ce qui a coulé les Marquis lors de cette rencontre. En huit occasions, ils n'ont battu Ellis qu'une seule et unique fois. « Nous avons fait des ajustements avant le match. Il ne faut pas se le cacher, Jonathan Gauthier est leur meilleur marqueur. Il a donc eu droit à une attention supplémentaire », expliquait Carl Fleury après la rencontre.
Avec 20 secondes à faire, Ellis a réalisé un magistral arrêt de la mitaine lors d'une deux contre un des Marquis. Le gardien a pleinement mérité sa première étoile, lui qui a dû composer avec de multiples pauses dans le déroulement de la partie.
« C'était très difficile de rester dans le match avec tous ces arrêts. Tu te promènes et tu essayes de ne pas perdre ta concentration, mais c'est très difficile. »
Morrissette aux anges
Le propriétaire du Caron et Guay, Léo-Guy Morrissette, pouvait difficilement cacher sa joie après la rencontre. « Les gens ce soir ont vu ce qu'est la LNAH. Ils ont vu que ce n'est plus du hockey sanglant. Oui il y a des combats, mais ça me rappelle le hockey junior dans le temps. Il n'y a pas eu d'affaires de fou. Je suis certain que les gens ont adoré le match de ce soir. »
Ce dernier avait d'ailleurs une analyse sans compromis pour expliquer le résultat du match. « Le meilleur coach a gagné ce soir. »
Lygitsakos en furie
Bien évidemment, Dean Lygitsakos pouvait difficilement être heureux du résultat final. « C'est sûr que je suis déçu de perdre, mais je suis content de voir du monde dans les estrades. »
Toutefois, les mots doux envers l'organisation du Caron et Guay ont été brefs. Lygitsakos n'a aucunement apprécié les gestes de violence qui se sont déroulés dans les estrades (voir autre texte).
« La violence qu'il y a eu ce soir au Colisée était orchestrée. Gaby Roch s'est fait agresser au banc de pénalité et c'est mon joueur qui a été expulsé. Je trouve que tout ce qui est arrivé est le fruit d'efforts d'amateurs. »
Lygitsakos n'a d'ailleurs pas hésité à répondre à son ancien patron. « Je trouve ça désolant d'entendre des choses comme ça. S'il savait ce que les gens pensent de lui. J'aurais des tonnes de choses à dire. Un jour, je vais me payer un snack.
Pas de doute, la table est mise pour le match retour qui aura lieu samedi après-midi du côté de Jonquière.
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