Patiner, peu importe la température

Par Nicolas Ducharme
La glace synthétique, ça vous dit quelque chose? Depuis le mois de mai, le Centre sportif Alphonse-Desjardins (CSAD) s'est équipé de cette technologie qui recrée une surface glacée.
Fabriquée en polyéthylène à haute densité moléculaire, cette glace synthétique permet aux joueurs de hockey de bénéficier d'un espace supplémentaire pour améliorer leur art.
Le CSAD s'est procuré cette surface dans l'Ouest canadien. Il s'agissait d'un investissement important, même si elle était usagée. Une somme de 15 000 dollars a été investie dans cette installation qui a été aménagée au deuxième étage de l'aréna Jean-Guy Talbot.
Le jeu en vaut la chandelle selon Judith Picard, chef de service des communications pour le CSAD. « Le nerf de la guerre, ce sont les heures de glace. Et elles sont difficiles à obtenir. Avec cette surface, les joueurs peuvent développer leurs aspects techniques ainsi qu'augmenter leurs heures d'entraînement. »
Cette nouvelle installation est unique en Mauricie.
Une sensation différente
L'auteur de ces lignes a donc sauté dans ses patins pour essayer l'équipement en compagnie de trois joueurs des Estacades juvéniles AA qui en étaient, eux aussi, à un premier essai.
Un seul jet de lubrifiant est nécessaire avant de sauter sur la « glace ». Les premiers coups de lames sont hésitants. Après tout, on patine sur du plastique et la résistance est supérieure à ce qu'un patineur a l'habitude de connaître. « L'important, c'est de s'adapter », note Gabriel Vadeboncoeur, un des joueurs des Estacades.
Mais après quelque temps, le mouvement devient plus naturel et les freinages beaucoup moins hésitants.
C'est plutôt au registre des lancers et du maniement de la rondelle que la ressemblance avec une glace naturelle est la plus flagrante. Aucun problème pour décocher un bon tir frappé.
« Ça permet de manier la rondelle de manière réaliste, contrairement à un gymnase et au dek hockey où les joueurs doivent utiliser une balle », souligne Mme Picard.
De plus, l'espace est suffisamment grand pour pratiquer le tir sur réception avec un gardien de but. D'ailleurs, les cerbères ne sont pas en reste, eux qui peuvent profiter d'un lance-rondelle, à l'image des joueurs de tennis et de baseball.
Vincent Dumont, entraîneur adjoint chez les Estacades juvéniles AA y voit une autre utilisation importante. « Un joueur qui est en réhabilitation peut s'entraîner ici. »
Ouvert à tous
Jusqu'à présent, l'installation était réservée aux hockeyeurs élites de l'Académie des Estacades. Mais la situation est vouée à changer. Les joueurs d'âge novice à midget pourront dorénavant prendre part à des cours de développement. D'une durée de 55 minutes pendant 8 semaines, les sessions ont été élaborées par les entraîneurs des Estacades midget AAA.
Qui sait, peut-être qu'un des prochains Trifluviens à atteindre la LNH aura utilisé ce système.
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