De plus en plus d'adeptes en Mauricie

Par Nicolas Ducharme
Même s'il reste une discipline peu connue des masses, le parkour gagne en popularité chez les jeunes Trifluviens.
Il faut dire que, contrairement à la majorité des autres sports, il n'en coûte pratiquement rien pour pratiquer le parkour. « Une paire de soulier, et encore, je connais des gens qui le font nu-pieds », lance le traceur Guillaume Vermette.
Voici donc un élément qui plaît aux jeunes qui n'ont ainsi pas besoin de quémander un équipement à leurs parents.
Le sport gagne à ce point en popularité que le Festival Urbain de Trois-Rivières a cru bon de lui réserver un emplacement l'été dernier, au grand plaisir des adeptes, mais aussi des centaines de spectateurs ébahis par les exploits des traceurs. « Il s'agissait d'athlètes de haut niveau du Québec. Il y a avait plein d'obstacles sur la rue des Forges, comme une automobile et des échafaudages, relate Guillaume Vermette. Je trouve ça cool de voir qu'on nous laisse une place. C'est populaire et les gens sont restés longtemps. C'est plaisant de ressentir de la reconnaissance et de voir que les gens ne se disent pas que nous sommes des voyous. »
Une discipline à la croisée des chemins
Alors que le parkour poursuit sa croissance, la discipline s'est toutefois scindée en deux dans les dernières années. Du parkour, le free-run est né. Ce sport consiste à intégrer beaucoup plus d'acrobaties à la performance, ce qui a eu pour effet de rendre le sport bien plus dangereux.
Une métamorphose que n'apprécie pas Guillaume Vermette. « J'ai peur quand je vois vers quoi s'en va le parkour. Il va toujours y avoir des vrais traceurs, mais je crains une commercialisation. Je ne veux pas que ça devienne comme la planche à roulettes. » Déjà, certaines marques de souliers et de gants ont fait leur apparition.
« Je ne voudrais pas que les compétitions soient jugées d'un à dix. Je veux que ce soit le meilleur athlète, celui qui a réussi le meilleur temps. Le gagnant ne doit pas être celui qui a fait le plus de flips et qui termine ça avec un sourire en regardant les petites filles », s'indigne le traceur trifluvien.
Le monde du spectacle
Non seulement le parkour gagne-t-il en popularité, mais le monde du spectacle intègre de plus en plus des manœuvres typiques de la discipline. « On en voit de plus en plus dans les cirques et même Madonna a des traceurs dans ses spectacles qui sautent d'un objet à l'autre. » Plusieurs cascadeurs professionnels ont aussi adopté le parkour comme discipline pour parfaire leurs méthodes de travail.
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