Un ancien des Diablos suspendu deux ans pour dopage

Par Nicolas Ducharme et Agence QMI
Le Centre canadien pour l'éthique dans le sport (CCES) a annoncé mercredi que le porteur de ballon des Carabins de l'Université de Montréal Olivier Renière s'est vu imposer une suspension de deux ans.
Avant d'évoluer avec les Carabins, Renière a fait partie des formations des Diablos de Trois-Rivières et de l'école L'Escale à Louiseville.
L'athlète a fait usage de «19-norandrostérone», une substance interdite qui figure sur la liste des interdictions 2011 de l'Agence mondiale antidopage.
C'est un échantillon prélevé le 23 août 2011, à l'issue d'un contrôle hors compétition, qui a révélé la présence de la substance interdite dans le sang de l'athlète.
Olivier Renière a renoncé à son droit à une audition et a reconnu avoir enfreint les règles antidopage. Il s'est vu interdire toute participation au sport pendant deux ans, suspension qui a pris effet le 23 août 2011 et prendra fin le 23 août 2013.
«J'admets avoir consommé des suppléments alimentaires achetés sur internet aux États-Unis par souci d'économie d'argent, et ce, tout en étant conscient des risques de contamination associés à ce type d'achat et en sachant que l'équipe médicale des Carabins s'opposait à la prise de suppléments alimentaires, a souligné Renière, dans un communiqué. La substance détectée par le CCES n'apparaissait pas sur la liste des ingrédients indiqués sur ces suppléments. Je regrette ma décision et je paie aujourd'hui beaucoup plus cher en étant privé de la pratique du sport qui me passionne depuis plusieurs années.
«Je regrette d'avoir mêlé dans cette histoire mes coéquipiers, mes entraîneurs et l'organisation des Carabins qui m'a soutenu tout au long du processus. J'assume la responsabilité de mes gestes ainsi que les conséquences qui en découlent.»
Un encadrement soutenu
En près de 20 ans de carrière en tant qu'entraîneur dans le football, jamais le pilote des Carabins, Dany Maciocia, n'avait été confronté à un cas positif de dopage au sein de son équipe.
«Il s'agit d'un incident regrettable et notre équipe demeure unie face à cette situation, a noté Maciocia. Les membres de notre programme de football travailleront ensemble pour éduquer davantage nos joueurs. Même si nous avons de très bons outils en place, on doit toujours continuer de travailler pour s'améliorer.
«Il faut aussi comprendre que même si Olivier, le joueur, a fait une erreur de jugement, nous n'abandonnerons pas Olivier, la personne, a poursuivi Maciocia. Il aura accès à toutes les ressources nécessaires pour traverser cette épreuve.»
L'Université de Montréal a tenu à rappeler qu'elle met de l'avant une politique de tolérance zéro en matière de dopage et que la santé de ses athlètes demeure une priorité.
«Il s'agit d'un premier cas positif, tous sports confondus, à l'Université de Montréal depuis la relance de notre programme de sport d'excellence en 1995, a mentionné la directrice des programmes sportifs de l'Université de Montréal, Manon Simard. Nous sommes conscients de la problématique dans le milieu du football et nous avons appuyé, dès le début, le renforcement des mesures mises de l'avant en août 2010 conjointement par le CCES, le SIC et la Ligue canadienne de football.»
Un deuxième cas anormal chez les Carabins est présentement à l'étude par le CCES.
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