Caron et Guay: un départ inquiétant

Par Nicolas Ducharme
Pas de doute, le Caron et Guay de Trois-Rivières ne connaît pas un début de saison à la hauteur de ses attentes. Après quatre matchs, la formation est toujours à la recherche de sa première victoire. Mais c'est particulièrement hors de la patinoire que les choses sont les plus inquiétantes.
Les préoccupations ont débuté dès le match d'ouverture locale de l'équipe. Une maigre foule de 619 personnes s'est présentée au Colisée de Trois-Rivières. Plusieurs ont alors lancé comme hypothèse que la météo ensoleillée et les matchs du Canadien de Montréal et des Cataractes de Shawinigan, disputés au même moment, n'avaient pas aidé.
Vendredi dernier, le stationnement du parc de l'Exposition était bien rempli et il était permis, à première vue, d'espérer une bonne soirée aux guichets. Toutefois, c'était plutôt pour le festival de musique Metalfest, présenté à la bâtisse industrielle, que la majorité des voitures s'étaient déplacées. Encore une fois, seulement 654 personnes ont assisté à la défaite du Caron et Guay.
Pas de doute, le Caron et Guay n'attire plus comme il l'a déjà fait.
Le propriétaire de l'équipe, Léo-Guy Morrissette, avoue être amer face à la réponse des partisans jusqu'à présent. « On est déçu de ne pas voir les gens venir voir leur équipe. On peut donner les raisons qu'on voudra, qu'il fait beau dehors, ou que c'est le temps de ci ou de ça, mais c'est décevant. »
Réparer les pots cassés
Pour l'instant, M. Morrissette continue de réparer les pots cassés laissés par le départ de Dean Lygitsakos. « Il y a eu du brasse-camarade avec le départ de M. Lygitsakos. Encore dernièrement, j'ai rencontré trois commanditaires qui se demandaient ce qui se passait avec l'équipe. Mais ils sont tous revenus. Ça va se placer, je ne suis pas inquiet. »
N'empêche que le petit nombre de spectateurs dans les estrades a de quoi inquiéter. « Il faut 1380 partisans pour boucler les fins de mois, explique Morrissette. Mais c'est une moyenne. Nous allons atteindre le 2000 tantôt. »
Qu'arrivera-t-il si la concession ne parvient pas à atteindre ce chiffre ? « Ne me pose pas la question, je ne répondrai pas, lance-t-il au bout du fil. Ça fait 12 ans que je fais du hockey à Trois-Rivières, je suis un gars très patient. »
L'homme d'affaires n'est donc pas prêt à lancer un ultimatum aux partisans comme il l'avait fait la saison dernière.
Tout de même, la question que se posent plusieurs partisans est la suivante : aurons-nous du hockey de la LNAH à Trois-Rivières en janvier ?
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