Marc Beaucage à ses derniers miles avec le Caron et Guay?

Par Nicolas Ducharme
Les choses vont de mal en pis pour le Caron et Guay de Trois-Rivières. Non seulement n'a-t-il pas trouvé la victoire depuis le début de la saison, mais il pourrait perdre son meilleur joueur, Marc Beaucage.
Une longue discussion a eu lieu entre le capitaine de l'équipe et l'entraîneur-chef Carl Fleury après la défaite de vendredi dernier. Il semblerait que Beaucage est au bout du rouleau. Le capitaine aurait une grande difficulté à joindre travail, famille et hockey, une situation très difficile pour lui. « Il travaille de soir, il n'est jamais à la maison, il est brûlé. Présentement, il ne se fait pas de fun et il n'est pas patient. Ça se sent sur la glace », expliquait Fleury lorsque le sujet a été abordé après la rencontre de vendredi.
Le jeu du centre de 38 ans semble, en effet, s'en ressentir. S'il cumule trois points en autant de sorties, il montre surtout un total de 32 minutes de pénalités. À titre de comparaison, sa plus haute marque à ce chapitre est de 66 minutes en 2009-2010. en 41 matchs. Les adversaires l'ont d'ailleurs remarqué, alors que quelques joueurs du Cool FM ont réussi à lui faire perdre la tête lors du match du 14 octobre.
La saison dernière, Beaucage avait obtenu un contrat comme enseignant, ce qui lui permettait de travailler 10 heures par semaine. Mais cette saison, avec son nouvel emploi en vente automobile, le joueur de 38 ans peine à rejoindre les deux bouts.
Un match sur deux
Afin de l'aider, Carl Fleury a pris la décision d'accorder quelques congés à son capitaine. Ainsi, il ne sera pas en uniforme samedi soir contre St-Georges. De plus, Beaucage pourrait ne disputer qu'un match sur deux jusqu'à Noël. « J'aime autant qu'il se repose. La saison est en deux parties. S'il se brûle tout de suite, ce n'est pas mieux. Je préfère le perdre maintenant et le ravoir après les Fêtes », note le pilote du club trifluvien.
D'ici là, l'as marqueur devrait s'absenter pour les parties disputées le vendredi soir. « C'est le match du vendredi qu'il trouve pesant. Peu importe où nous serons, il ne jouera pas. »
Tout de même, le club peut difficilement se passer de Beaucage. À vrai dire, il ne le peut tout simplement pas. L'équipe connaît un début de saison décevant et la force de frappe offensive est ce qui lui manque cruellement. « Côté mains et côté talent, on sait qu'on n'en a pas à la tonne. Nous avons beaucoup de gens de troisième ligne, mais nous n'avons pas de marqueur naturel », avoue Carl Fleury.
Comme le dit l'adage, sans Beaucage, point de salut.
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