Une bataille perpétuelle chez les Diablos

Par Nicolas Ducharme
(Trois-Rivières) Ce n'est pas toujours facile la vie de footballeur. C'est encore pire lorsque son poste est en jeu à chaque match. C'est la situation que vivent Mathieu Loranger et William Robidoux, les deux quarts-arrières des Diablos de Trois-Rivières.
Il y a longtemps que la rivalité entre les deux jeunes hommes perdure. Non seulement sont-ils coéquipiers dans la formation du Cégep de Trois-Rivières depuis deux ans Mathieu étant d'un an l'aîné de William mais ils ont aussi évolué ensemble pendant plusieurs saisons avec le Vert et Or du Séminaire St-Joseph.
Pourtant, cette constante bataille pour le poste de quart-arrière partant n'a jamais nui à leur amitié. « Nous sommes des amis et nous nous entendons bien. Il n'y a pas de haine entre nous, ça reste sur le terrain », analyse Loranger.
Lorsqu'ils sont sans équipement, les deux joueurs préfèrent ne pas aborder le sujet. « On connaît la situation alors je ne vois pas l'intérêt de s'en parler. Par contre, si la rivalité débordait du terrain, ce serait bon d'en parler. (.) On ne se fait jamais de coups bas. Si c'est lui le partant, je vais être déçu mais je vais être derrière lui. Je ne me vois pas être assis dans mon coin tout seul », s'exclame Robidoux.
Incapacité d'élire un partant
Dans une équipe sportive, une bataille entre deux joueurs pour une position peut causer maints problèmes, particulièrement lorsqu'il s'agit du poste le plus important de l'équipe. Le pilote des Diablos, Martin Croteau, avoue qu'alterner entre les deux quarts rend la tâche difficile au reste de la formation. « On doit changer le livre de jeu. De plus, la cadence de remise n'est pas la même pour les deux. On aimerait ça avoir un peu de stabilité. »
À l'origine, le plan de Croteau était de nommer qu'un seul quart-arrière partant cette saison. Malheureusement, Loranger et Robidoux ont tous les deux été gravement blessés lors de la saison morte, ce qui a remis le compteur à zéro. « On aimerait ça qu'un des deux prenne le leadership et se démarque. Mais pour l'instant, ils sont à égalité et ça risque de rester comme ça pendant quelques semaines. »
Malgré tout, Martin Croteau voit du positif dans cette lutte perpétuelle. « C'est bon d'avoir de la compétition. Ça empêche les deux de s'asseoir sur leur derrière et de prendre ça trop relax. » Les deux joueurs abondent dans le même sens. « Il faut essayer de se surpasser à toutes les pratiques en se disant qu'on veut le poste de numéro un », lance Loranger.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.