Bergeron s'est amusé comme un fou

Par Nicolas Ducharme
(Trois-Rivières) Il n'y plus que le hockey qui occupe une place importante dans la vie de Marc-André Bergeron. Alors qu'il a conclu sa première année de course au circuit Gilles-Villeneuve le 19 août dernier, le Trifluvien avoue s'être amusé comme un fou sur les circuits de la Canadian Touring Car Championship (CTCC).
« Ç'a été une première année remplie d'émotions », avoue Bergeron. Dans sa Mazda RX-8, il s'est adonné à sa nouvelle passion lors de trois épreuves de la série. Pour sa première année sur le bitume, ce n'était pas les résultats mais bien le plaisir qui était l'objectif de l'ancien des Cataractes de Shawinigan. « J'ai vraiment pu courser sur des circuits cools. Des endroits comme Mosport, c'est écœurant, Montréal c'est une piste de Formule 1 et à Trois-Rivières, j'étais chez moi. »
Sa nouvelle passion a-t-elle inquiété ses patrons du côté de Tampa Bay? Il semblerait que non. « Ça n'a pas été un problème. Mais si j'avais été blessé, ça aurait été plate. Ils ont signé une feuille pour dire que ça ne dérangeait pas, en autant que j'arrive en forme au camp d'entraînement. »
Après-carrière
À sa première année, l'écurie de Bergeron, Masif47, semble déjà bien rodée. Le hockeyeur tient à ce que tout fonctionne au quart de tour. « Je suis un professionnel, je joue au hockey dans la LNH, alors je suis habitué que tout soit structuré. Je veux que mon équipe de course soit pareil. Je tiens les gars serrés parce que je veux qu'on parte sur une base solide. Mais tout le monde fait bien ça et ne comptent pas ses heures. »
Tout de même, celui qui est aussi actionnaire de l'écurie des frères Dumoulin sait pertinemment que s'il compte déjà sur d'importants commanditaires, c'est parce qu'il est avant tout un joueur de la LNH. « J'ai beaucoup de support parce que je suis un joueur de hockey. C'est important parce que c'est dispendieux. Ma famille c'est ma priorité et si je dois mettre 100 000 dollars de mes poches chaque année, je ne la trouverai pas drôle. »
La gestion de l'écurie pourrait même faire partie du plan d'après-carrière de Bergeron. «C'est possible parce que j'aime beaucoup gérer la compagnie. L'aspect financier du domaine est quelque chose qui m'apporte beaucoup de plaisir et une expérience de vie. »
L'arrivée d'un millionnaire de la LNH dans le monde du CTCC aurait pu échauder d'autres pilotes. Toutefois, Bergeron tenait à ce que son entrée en CTCC se fasse en douceur. « Je ne suis pas arrivé là avec mes grands sabots et je n'ai pas eu de mauvais commentaires des gars. Il y en a même qui sont venu me remercier pour la visibilité que je donnais à la série. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.