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Des revenus réduits à néant

Les transporteurs de la Mauricie lancent un cri du cœur

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29 septembre 2020
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Par Salle des nouvelles

Avec l’arrêt complet des services de transport nolisé-touristique par autobus causé par la COVID-19, les transporteurs par autobus québécois ont subi l’anéantissement quasi complet de leurs revenus depuis le mois de mars. Alors que la saison estivale leur permet habituellement de générer la majorité de leurs revenus, ces entreprises constatent des pertes de revenus allant de 80 % à 100 % par rapport à 2019.

La Fédération des transporteurs par autobus (la Fédération) lance un cri du cœur alors que plusieurs des entreprises de ce secteur clé pour le tourisme québécois sont sur le point de s’effondrer.

Les pertes de revenus colossales mettent en péril la survie de plus de 160 entreprises, dont certaines de Mauricie et de 4 000 emplois directs. Sans intervention du gouvernement, la Fédération craint que certains transporteurs nolisé-touristiques n’arrivent tout simplement pas à survivre jusqu’au printemps.

Depuis le 13 mars, ce sont plus de 70 000 contrats qui ont été annulés, au Québec seulement, en raison de la fermeture prolongée des frontières et de l’annulation de tous les voyages culturels, sportifs et éducatifs. Au total, les pertes financières sont estimées à 240 M$ pour l’industrie. Le gouvernement doit réagir rapidement pour atténuer ces impacts.

Des services stratégiques pour l’ensemble de l’économie québécoise

La fermeture d’une seule entreprise placerait l’offre de transport en souffrance par rapport à la demande. Dans certaines régions, cela pourrait mener à la disparition complète des services de transport nolisé-touristique et affecterait de façon collatérale la reprise économique de bien des secteurs qui bénéficie de l’apport de clientèle généré par les transporteurs.

Or, le transport nolisé-touristique soutient un bon nombre de secteurs stratégiques, tels que le tourisme et les activités sportives, culturelles et éducatives. Les voyages de groupe contribuent à l’économie canadienne et permettent aux touristes étrangers, canadiens ou québécois, de voyager partout au pays.

Une aide « urgente et nécessaire » de 16 M$ demandée

Dans ce contexte jamais connu auparavant, la Fédération demande au gouvernement fédéral une aide financière de 16 M$ pour couvrir minimalement leurs coûts fixes durant la prochaine période d’inactivité forcée allant du 1er octobre 2020 au 1er avril 2021.

Les coûts fixes à couvrir par l’aide demandée « sont impondérables puisqu’ils servent à assurer l’entretien minimal de la flotte d’autocars et la sécurité des véhicules », indique la Fédération. Sans un tel entretien, les autocars ne pourront pas rouler au moment de la reprise des activités.

Des programmes d'aide peu adaptés au transport nolisé-touristique

Cette demande est rendue nécessaire puisque les programmes de soutien développés par les gouvernements sont difficilement applicables aux transporteurs nolisé-touristiques: les immobilisations importantes et la structure de financement des transporteurs ne leur permettent pas le luxe de se diriger vers des programmes nécessitant d’accumuler de nouveaux emprunts. Par ailleurs, en contexte d’arrêt complet des activités, la subvention salariale est insuffisante aux transporteurs.

La Fédération estime que sa demande est cohérente avec l’engagement du gouvernement fait dans le Discours du trône prononcé cette semaine à l’effet que le gouvernement mettra « en place d’autres mesures d’aide pour
les industries les plus durement touchées, notamment l’industrie du voyage et du tourisme
». En ce sens, la Fédération salue cet engagement.

« L’économie canadienne et nos régions vont avoir besoin de services de transport nolisé par autobus prêts à redémarrer en force ; nos entreprises vont avoir un rôle important à jouer dans la relance de l’industrie touristique. Le gouvernement fédéral doit entendre notre cri du cœur », a fait savoir Stéphane Lefebvre, président du CA de la Fédération des transporteurs par autobus et président du Groupe Autocar Jeannois

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