Intervention de Horacio Arruda
COVID-19: Après une gestion «claire», la Mauricie doit poursuivre ses efforts

Par Salle des nouvelles
Lors de son passage en Mauricie, le Dr Arruda a souligné une gestion des rôles des soignants et des travailleurs de première ligne «claire». Il en a profité pour faire sa mise en garde habituelle: les rassemblements de plus de 10 personnes favorisent la transmission du virus et ferait de la seconde vague un réel problème, proche de ce que l'on a connu ce printemps.
Après avoir remercié les équipes de santé de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Horacio Arruda a souligné : « Une chose nous a nuit. Ce sont les personnes asymptomatiques. Ce n’est pas pour les accuser, on ne chercher pas de coupable car le seul véritable est le virus. Mais ça nous a vraiment joué des tours. »
En cas de 2e vague, l’avantage de l’expérience
Le Dr Arruda reste convaincu que, s’il doit y avoir une seconde vague, la santé publique québécoise et en particulier mauricienne, sera mieux préparée car elle en sait plus sur le virus. Selon lui, les éqipes de santé peuvent identifier et améliorer les choses si l’on se base sur l’expérience de ce printemps.
Il a ainsi crû bon de rappeler les règles d’hygiène, de distanciation et le port du masque car le virus rôde toujours. « Je radoterais tant que les comportements se relâcheront », a-t-il précisé, à la veille des vacances de la construction.
La transmission communautaire peut repartir avec l’été et rejoindre les CHSLD. Dans ce contexte, il a rappelé: « On parle beaucoup des bars mais il y a aussi les rassemblement à la maison. Ce n’est pas plus de 10 personnes pour éviter la transmission. » D’où le resserre de vis avec l’obligation des masques dans les transports puis dans tout espace public clos, applicable dès ce samedi 18 juillet.
Des rôles « clairs » en Mauricie
Les rencontres avec les équipes de santé régionale, ce matin, a fait dire au Dr Arruda que le CIUSSS MCQ avait accompli une gestion des rôles plus réussie que d’autres régions.
Ce succès serait du, à l’en croire, à l’étroite et rapide collaboration entre les équipes de direction, alliées avec d’autres équipes de soins (à domicile par exemple). Les rôles étaient clairs, estime-t-il, félicitant Carol Fillion, PDG du CIUSSS et la Dre Marie-Josée Godi, directrice de la santé publique régionale.
« La Mauricie a été très touchée mais le résultat n’est pas uniquement dans les chiffres, il est aussi dans la mise en place du contrôle du virus », a expliqué Horacio Arruda. Carol Fillion a enchaîné, entre autres, la très forte mobilisation de bénévoles (plus de 1 000 embauchés dans la région grâce au site JeContribue), les efforts de dépistage (50 000 tests), les quatre cliniques mobiles qui ont effectué plus de 2 100 tests et 636 interventions psychosociales, la prévention dans 200 écoles et 800 milieux de travail…
Il a toutefois admis la vulnérabilité des services sociaux, ajoutant : « Une enquête est en cours pour aller plus loin dans l’évaluation de notre façon de faire. Nous espérons que notre apprentissage nous rendra prêt à réagir ».
La seconde, Dr Godi, a de son côté mis en avant que ces dernières 48h, huit cas sont revenus positifs. « Cela traduit un certain relâchement car ces cas ont eu différents contacts. Cela signifie que les mesures n’étaient pas appliquées. » La région est actuellement en vigie; le CIUSSS a pour tâche d'identifier et isoler rapidement les cas, tout en effectuant les enquêtes. Différentes recommandations sont à venir, notamment dans les épiceries.
En vue d'une prochaine vague, le défi en Mauricie serait maintenant les ressources humaines et l'assurance que la population continue à suivre les recommandations. Le Dr Arruda a rappelé que les tests étaient ouverts aux personnes asymptomatiques qui ont une raison de penser qu’ils ont été en contact avec le virus.
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