Un autre projet d'envergure à l'horizon pour Bécancour

Par Louis Cloutier | TVA Nouvelles
Les astres semblent revenir dans une position favorable à l'égard de Bécancour. Après la minière Cliffs Natural Resources, voilà que Rio Tinto fer et titane aurait de l'intérêt envers la municipalité du Centre-du-Québec.
L'entreprise cherche un lieu propice où établir une usine de pigment de titane, un projet de 3 milliards $ qui permettrait la création de près de 1000 emplois.
À Sorel, Rio Tinto Fer et titane, faute d'espace, se voit incapable d'y loger sa future usine. Il faut donc la localiser ailleurs. Sur une liste initiale de 17 emplacements possibles au Québec, il n'en reste que deux, dont un à Bécancour.
« Ils recherchent un terrain avec accès à un port et dont l'étude environnementale est établie », explique le député du Bloc québécois dans Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour, Louis Plamondon.
Rio Tinto ne confirme ni l'ordre de grandeur de 3 milliards $ comme investissement ni le niveau de 1000 emplois possibles.
L'an dernier, la compagnie avait annoncé un plan de 800 millions $ pour la municipalité d'Havre-St-Pierre, d'où vient le minerai nécessaire, et pour des améliorations à l'usine de Sorel, qui fabrique déjà le pigment de titane. C'est ce même pigment de titane, utile pour la confection de peinture et du plastique, que produira la future usine.
« La ville de Bécancour est très bien positionnée géographiquement », ajoute M. Plamondon.
Les attributs rapportent
Les multiples attributs de Bécancour semblent sur le point de rapporter; que ce soit l'accessibilité à l'électricité, aux centrales pour en produire, au port, la présence du CN, des autoroutes, de l'espace et de la main-d'œuvre.
« Avec les mauvaises nouvelles qu'on a connues dans les dernières années : le départ de Norsk Hydro, Silicium qui a connu des difficultés, c'est le fun à entendre », note Jean-Denis Girard, président de la Chambre de commerce de Bécancour.
Comme dans le cas du mégaprojet de fonderie de Cliffs Natural Resources, Rio Tinto compte être fixé sur un emplacement au cours du printemps. En plus de ceux au Québec, des sites sont examinés en Afrique et en Amérique latine.
Dans la foulée du changement de garde à la tête de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour, le président sortant, Guy Le Blanc, n'avait pas caché que quelques projets d'envergure étaient presque mûrs.
« Il y a de bonnes nouvelles qui s'en viennent, avait confié M. Le Blanc, la semaine dernière. Il y aura des annonces dans les prochains mois. »
La sérénité du ton de M. Le Blanc ne trahissait aucunement la taille des projets en question; la fonderie de Cliffs et l'usine de Rio Tinto. « Bécancour n'en obtiendrait qu'un des deux, que déjà ça serait énorme », indique un acteur de l'économie.
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