La malbouffe toujours au menu au CHRTR

Par Guillaume Jacob
La malbouffe se fait de plus en plus rare dans les cafétérias des différents hôpitaux de la région et est presque enrayée à certains endroits. Poutines, hot-dogs, frites et burgers sont toutefois toujours disponibles au Centre hospitalier régional Trois-Rivières, à l'Hôpital de La Tuque et à l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska, à Victoriaville.
Tous les hôpitaux du Québec ont déclaré la guerre à la malbouffe en 2009, lorsque le Directeur de la santé publique avait alors publié un cadre de référence pour orienter l'offre alimentaire au sein du réseau de la santé. L'Écho a fait un tour d'horizon des établissements de la région pour faire état des progrès.
Le Centre hospitalier régional de Trois-Rivières et l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska de Victoriaville arrivent en queue de peloton. La poutine, les hot-dogs, les frites et les hamburgers sont encore offerts à la carte, de même qu'on y trouve bon nombre de distributrices de boissons gazeuses et croustilles, notamment. Ces mets ne figurent toutefois pas aux menus du jour de la cafétéria. Ils ne sont également jamais offerts aux patients.
« Pour l'instant, on ne parle pas d'éliminer ces aliments du menu à la carte, explique Audrey-Ann Milot, porte-parole du Centre hospitalier du CSSS-TR. La malbouffe ne représente que 5 % de nos ventes. »
On a toutefois amorcé un virage dans les cuisines pour améliorer la variété de choix sains qui concurrencent la malbouffe, souligne-t-elle. « Par exemple, on remplace le sel par des épices et des fines herbes, on a recours à des méthodes de cuisson qui nécessitent moins de matières grasses, on augmente la quantité de fruits et légumes dans nos recettes et la qualité nutritionnelle des produits. »
Plutôt que de retirer purement et simplement la malbouffe du menu, ces deux hôpitaux misent sur la sensibilisation pour que la clientèle fasse des choix plus sains. « On instaure des stands d'information dans la cafétéria, par exemple », indique Mme Milot.
Nicolet remporte la palme
Dans la région, c'est le Centre Christ-Roi de Nicolet qui remporte la palme de la cafétéria la plus intransigeante à l'égard des calories vides. En plus de bannir complètement la malbouffe de la cafétéria, l'établissement a été jusqu'à retirer les machines distributrices de boissons gazeuses, de croustilles et tablettes de chocolat. C'est que là-bas, la cuisine nourrit autant les employés et les visiteurs que les résidants (l'hôpital étant aussi un centre d'hébergement).
Aussi Shawinigan
L'hôpital de Shawinigan fait aussi bonne figure alors qu'on a complètement retiré la malbouffe de la cafétéria. Toutefois, on peut toujours y acheter des croustilles, des boissons gazeuses et des tablettes de chocolat dans les machines distributrices. « Nous avons aussi instauré un comptoir à salades et nous vendons les bouteilles d'eau au prix coûtant », ajoute l'agent d'information Francis Lambert.
Finie aussi la malbouffe dans la cafétéria de l'Hôpital Sainte-Croix de Drummondville. Il est toutefois encore possible de s'y procurer des boissons gazeuses et des pâtisseries. « Nous sommes à la recherche de fournisseurs pour trouver des muffins, des barres tendres et des biscuits qui conviennent à nos normes nutritionnelles », rapporte Guylaine Leclerc, porte-parole.
L'odeur de la friture peut encore être décelée à l'Hôpital de La Tuque, alors que les frites et les hamburgers sont les derniers survivants du « menu casse-croûte ». Il y a aussi encore des machines distributrices, mais l'hôpital a instauré un système de couleurs (vert, jaune, rouge) pour informer les consommateurs de la valeur nutritionnelle des aliments qu'on y trouve.
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