Des solutions pour pallier le manque de médecins

Par Fannie Brouillette
Malgré le manque criant de ressources dans certains secteurs de médecine spécialisée, les centres de santé réussissent tant bien que mal à répondre aux besoins de la population. Toutefois, les listes d'attente sont parfois très longues.
Si votre enfant doit consulter un pédopsychiatre, par exemple, il pourrait attendre plus d'un an pour être vu dans la région.
« On demande aux médecins en place de prendre les bouchées doubles. Il y a une priorisation des cas qui est faite. On exige aussi une collaboration des médecins de famille pour référer aux spécialistes uniquement les cas qui en ont vraiment besoin », mentionne Gilles Hudon.
Des ententes avec d'autres centres hospitaliers peuvent aussi être réalisées pour les cas plus urgents. En pédopsychiatrie, une entente avec l'Hôpital Sainte-Justine permet aux patients les plus urgents de consulter un spécialiste de cette institution dans la région.
Les patients sont invités à aller se tourner vers un médecin à l'extérieur de la région. « La population peut être appelée à consulter dans les régions universitaires (Québec, Sherbrooke ou Montréal). Mais ce n'est pas toujours évident d'aller ailleurs », admet M. Hudon.
Absence temporaire
En cas d'absence temporaire d'un spécialiste, pour un congé de maternité par exemple, on peut le remplacer par un autre spécialiste lorsque les circonstances s'y prêtent.
« Quand c'est une petite équipe, on peut compenser en embauchant un autre spécialiste pour cette période. Ce sont parfois des finissants qui acceptent de remplacer avant d'aller faire leur surspécialité », explique M. Hudon.
L'an dernier, des ruptures de services avaient eu lieu en obstétrique-gynécologie au CSSS de l'Énergie. Un médecin dépanneur était alors venu prêter main forte.
« Dans des circonstances exceptionnelles, un médecin dépanneur peut nous être prêté par une autre région. Mais ce n'est pas une situation optimale », avoue-t-il.
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